Elhadj Abdourahimi Diallo sur le concubinage : « les gens le font à leurs dépens… Ce n’est pas légal… »

Elhadj Abdourahimi Diallo, chroniqueur islamique

En Guinée et dans certaines parties du monde, de nombreux couples célèbrent le mariage après avoir passé plusieurs années ensemble dans le concubinage. Certains font parfois des enfants avant toute célébration de leur union. Pour Elhadj Abdourahimi Diallo, chroniqueur islamique, ceux qui adoptent de tels comportements transgressent et le font à leurs dépens. Il l’a dit dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com dans la journée de ce mardi, 19 septembre 2023.

Selon Elhadj Abdourahimi Diallo, le concubinage et les fiançailles sont des pratiques proscrites en Islam. Pour ce chroniqueur islamique, les gens qui le font agissent à leurs dépens. « Cela n’est pas légal en islam. Ceux qui le font, ils le font à leurs dépens. Ce n’est pas en comptant sur la religion, ce n’est pas non plus un principe qui est basé sur la religion. Ce qui se passe maintenant-là, le concubinage, ce n’est pas légal. Les gens le font. Mais, peut-être c’est en ignorant les règles de l’islam. En aucun cas l’islam n’a mentionné cette affaire de concubinage. Ce n’est mentionné nulle part. A plus forte raison, vivre ensemble comme les gens le disent, en concubinage, pour faire même des enfants et vouloir légaliser cela par la suite. Ça, je dis non… Problème de fiançailles, problème de concubinage… Vraiment, ça n’existe pas en islam à ce que je sache. Ça, ce n’est pas une règle religieuse », a-t-il martelé.

Par ailleurs, Elhadj Abdourahimi Diallo a fait savoir que l’islam ne parle que de mariage.  Et dans ce cas, avant de célébrer le mariage proprement dit, l’islam a fait mention de certains préliminaires pour les futurs époux. « C’est plutôt le mariage que l’islam prévoit. Et c’est de cela qu’on va parler. Mais comme il y a des préliminaires, peut être que ces préliminaires peuvent être appelés les fiançailles. Ça consiste à mettre les deux familles en relation en vue du mariage de leurs enfants. Dans ces conditions-là, selon les sociétés, et c’est d’ailleurs ce qui est le plus fréquent, c’est la famille de l’homme qui va chercher une femme à épouser pour son fils. Mais il y a eu des temps où c’est la famille de la fille même qui cherche un mari digne pour sa fille. Mais ce qui est plus fréquent, c’est le premier cas. Dans ce cas, une fois que les deux familles conviennent, elles peuvent mettre en relation leurs enfants. Mais une relation publique. Par exemple, dans un jardin public en présence de plusieurs personnes. Les futurs époux s’entretiennent. L’homme regarde de plus près la femme, il observe ses cheveux, son corps pour ne pas avoir de déception par la suite. Mais, cela se fera en présence de témoins. Pas les deux seuls. Et pendant ce temps-là, les deux ne doivent même pas se serrer les mains à plus forte raison sortir ensemble pour aller dans une boîte de nuit. Cela n’est pas du tout permis pendant cette période. C’est tout ce que la religion autorise. Mais vivre ensemble jusqu’à avoir des enfants sans le mariage, ce n’est pas un principe religieux ça », a indiqué notre interlocuteur.

Elhadj Abdourahimi Diallo, chroniqueur islamique

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/664 413 227

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