Le collège de la sous-préfecture de Naboun est situé à 85 kilomètres du centre ville de Siguiri. Il a connu sa première promotion en 2003. Cet établissement scolaire non clôturé, est confronté de nos jours à un manque d’eau, d’enseignants, de logements sociaux… À cause du manque d’entretien, certaines parties sont délabrées. Au micro de Guinematin.com, le conseiller des parents d’élèves a demandé l’aide l’État.
Plusieurs promotions se sont succédé au collège de Naboun depuis sa création. Aujourd’hui, cet établissement scolaire se trouve dans un piteux état. L’adduction en eau potable est un véritable casse-tête pour les élèves et encadreurs. Les enfants sont obligés de parcourir des kilomètres pour avoir de l’eau à cause du manque de forage. On a également constaté l’absence totale de clôture et l’insuffisance de bâtiment. Interrogé par l’envoyé spécial de Guineematin.com à Naboun, le conseiller du bureau de l’association des parents d’élèves a d’abord révélé que ce collège est le fruit de la communauté. Il est ensuite revenu sur leur calvaire. « Ce sont les parents d’élèves qui ont construit le collège de Naboun. Depuis lors, ce sont les fils de Görö qui entretiennent cet établissement scolaire. Nous n’avons pas les moyens de construire le forage ou de faire la clôture », a indiqué Ibrahima Camara.
Le personnel est composé de 8 enseignants dont 4 contractuels communautaires. La prise en charge de ces contractuels n’est pas tout aisée. Les parents d’élèves étaient prêts à payer leurs primes comme ils le faisaient dans les années antérieures. Mais, le gouvernement avaient promis le paiement de ces primes mais il n’a pas pu réaliser. Cela a impacté sur la qualité des cours dispensés. « La situation des enseignants contractuels nous a beaucoup fatigué l’année dernière. On était habitué à payer la mensualité des élèves. Mais le gouvernement nous a fait comprendre qu’il peut les engager. Le non respect de cet engagement a impacté sur les études parce que celui qui donne cours s’il n’est pas à l’aise, il ne pourra pas bien dispenser les cours. Sinon les parents d’élèves, malgré leurs maigres moyens, étaient prêts à payer les primes de ces contractuels », a-t-il laissé entendre.
Le bâtiment principal est composé de quatre salles de classes, ce qui est insuffisant pour un village de plus 32 000 habitants. L’intérieur et la devanture de certaines de certaines salles sont dégradées. Ibrahima Camara demande à l’État de tendre la main à cet collège. « Nous demandons au gouvernement de nous aider à avoir ces infrastructures. Nous avons beaucoup duré sur la construction de cette école parce qu’on aime beaucoup les études », a sollicité Ibrahima Camara.
À rappeler que le collège de la sous-préfecture de Naboun a connu un résultat catastrophique au brevet d’étude du premier cycle session 2022-2023. Sur 12 candidats présentés, il n’y a eu que 3 admis.
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