Le ministre du Travail et de la Fonction Publique, Julien Yombouno, a lancé en début de semaine, les opérations d’enrôlement biométrique des agents de l’Etat dans la région de la Haute Guinée, après celles de la Basse Guinée et la Moyenne Guinée. La cérémonie de lancement de cette vaste opération s’est déroulée dans la salle de réunion du gouvernorat de Kankan, en présence des autorités administratives, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la ville.
À en croire le ministre Julien Yombouno, cette phase biométrique du recensement des agents de l’Etat permettra la révision du registre de la fonction publique et celui de la rationalisation des finances publiques.
« La quintessence de notre mission, c’est de faire un enrôlement biométrique de l’ensemble des agents qui émargent à la fonction publique pour savoir exactement il y a combien d’agents et quelle est la masse salariale que l’Etat débourse à la fin de chaque mois pour payer les agents de l’Etat dans la région de Kankan. C’est un projet prioritaire voulu par le chef d’Etat. La finalité, c’est de maîtriser les effectifs de la fonction publique et la masse salariale et donc affecter les ressources additionnelles. C’est-à-dire, les ressources qui étaient en déperdition, les regrouper pour pouvoir faire face à d’autres urgences, notamment certaines exigences des travailleurs, mais aussi comment nous pouvons procéder à un recrutement pour remplacer tous les agents décédés, tous les agents fictifs, et tout ceux qui sont partis à la retraite ces derniers temps », a indiqué le ministre.
Également, le patron du département du travail et de la Fonction Publique a apporté des précisions sur les avantages cette opération d’enrôlement biométrique des agents de l’Etat en matière de sécurisation des documents administratifs.
« J’allais oublier un aspect très important. C’est le développement en cours, parallèlement à la biométrie et aux autres actions, de 9 applications ou plateformes qui vont libérer totalement les fonctionnaires guinéens du document qu’ils portent souvent sur eux. Par exemple, la gestion électronique du courrier. Désormais, quand toute la plateforme va être développée, on n’aura plus besoin de se promener avec les dossiers, nous va les numériser. Un autre objet de ces opérations biométriques, c’est d’organiser aussitôt le concours pour renouveler les ressources humaines », a ajouté Julien Yombouno.
Ce projet appelé fichier unique des gestions administratives et de la solde « FIGAS » est piloté par l’entreprise » Digitalise ». Selon le Directeur général de cette entreprise, à la fin de ce processus, chacun des fonctionnaires n’aura plus qu’un seul et unique matricule, au lieu de trois actuellement…
« Le projet FIGAS est un projet qui permettra à l’administration dans un futur proche, d’avoir un fichier unique de gestion des fonctionnaires. Aujourd’hui, nous avons 3 fichiers. Nous avons un qui est au ministère du travail et de la Fonction Publique, un au ministère du budget, et un troisième au secrétariat général du gouvernement. Les opérations se dérouleront en trois aspects, vous avez l’enrôlement biométrique des fonctionnaires qui permettra d’identifier de façon unique tous les fonctionnaires de l’administration publique guinéenne, c’est-à-dire un fonctionnaire, un seul matricule. Deuxième, vous avez la modernisation des équipements, la mise à niveau des applications qui va beaucoup faciliter la vie aux fonctionnaires. Ensuite, vous avez deux centre de données pour héberger les infrastructures du ministère. Au niveau de la biométrie, vous avez aussi des équipements de dernière génération qui ont été développés par l’entreprise locale Digitalise. Et, le tout reviendra à la fin au ministère de la fonction publique », a expliqué Diawo Diallo, le Directeur général de l’entreprise Digitalise.
De Kankan, Souleymane Kato Camara pour guineematin.com
Tel: 623 08 41 80
