Financé par l’UNICEF à hauteur de 1 200 000 dollars, le projet « contribuer à l’abandon de la pratique des mutilations génitales féminines » sera exécuté dans les régions de Kindia, Conakry et Boké. Il a été lancé dans la région administrative de Boké hier, jeudi 28 septembre 2023. Et, il va s’étendre sur 3 ans. Ledit projet s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux enfants en Guinée, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
C’est en présence des préfets et des cadres préfectoraux, communaux et régionaux de Boké que le gouverneur de la région administrative de Boké a donné le coup d’envoi de ce projet dans un complexe hôtelier de la commune urbaine de Boké. Abdoulaye Baldé, spécialiste de la protection de l’enfance au sein de l’UNICEF, assure que ce projet vise à appuyer les régions cibles afin d’obtenir une baisse du taux de prévalence lié aux mutilations génitales féminines (MGF) en Guinée.
« L’activité vise à aider le gouvernement à lutter contre la violence faite aux enfants. Concernant la mutilation génitale féminine, il y a un constat depuis 2018 qui s’est dégagé. Et, ce constat révèle que les taux de prévalence dans les régions de Conakry, Kindia et Boké sont les plus élevés. Donc, ce projet a pour objectif d’appuyer ces trois régions pour pouvoir baisser le taux de prévalence afin qu’au niveau national aussi le taux de prévalence soit baissé. Nos activités consisteront à appuyer les autorités au niveau des régions, des préfectures, des sous-préfectures et communes à s’approprier du projet et à l’intégrer dans leur plan d’action. Nous allons travailler aussi avec les services déconcentrés des ministères de la promotion féminine, de la santé, de l’éducation, de la justice, des affaires religieuses pour que chacun en ce qui le concerne puisse nous aider à sensibiliser la population », a-t-il indiqué.
De son côté, le gouverneur de la région administrative de Boké, Mamadou Camara, s’est engagé à soutenir la lutte contre les violences faites aux enfants.
« Nous autorités de la région administrative de Boké, prenant acte des engagements internationaux auxquels notre pays (la Guinée) a souscrit pour la protection des femmes et des filles, ces engagements nous obligent en tant qu’entité déconcentrées de nous engager pour inverser la tendance sombre de notre région. Conscients de notre mission d’assurer la protection des droits humains de toutes les couches relevant de notre compétence territoriale, nous nous engageons à appliquer la loi dans toute sa rigueur en interdisant la pratique de mutilation génitale féminine dans notre territoire », a-t-il déclaré.
Pour l’exécution du présent projet, une ONG locale sera recrutée pour épauler les gestionnaires locaux.
De Boké, N’Diaré Diallo pour Guineematin.com
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