La semaine de l’indépendance en République de Guinée a débuté hier, jeudi 28 septembre 2023, dans la ville de Kindia. Les acquis de l’indépendance, les réformes entreprises par les autorités de la transition et les préoccupations des populations sur le plan politique, économique et social ont été abordés pendant ce conclave. La rencontre a réuni les autorités administratives, locales et les acteurs sociopolitiques. Une initiative des autorités de la transition qui s’inscrit dans la dynamique des à rendre aux pères de l’indépendance de notre pays, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Les festivités commémoratives de l’an 65 de l’indépendance guinéenne s’annoncent bien dans la cité des agrumes. Elhadj Aboubacar Sidiki Diakité, gouverneur de la région administrative de Kindia, a salué cette première. « C’est la semaine de l’indépendance, qui commence du jeudi 28 septembre, jusqu’au 3 Octobre. C’est une première d’abord depuis que la Guinée a eu son indépendance. Tous les présidents qui se sont succédé, c’est la première fois que le président de la transition, chef de l’État, chef suprême des armées, a initié cette façon de célébrer notre fête d’indépendance. Ça, ce n’est pas caché. Donc, nous le remercions de passage pour avoir vraiment organisé cette initiative ».
Par ailleurs, le Gouverneur a expliqué ce qui doit être fait. « La semaine commence aujourd’hui. Nous avons commencé par le recueillement à la Place des martyrs et la conférence débat. Cette conférence s’étale sur l’historique de notre indépendance, de 1958 jusqu’à aujourd’hui. Les panélistes ont planché sur l’histoire de notre pays jusqu’à aujourd’hui. Et aujourd’hui, l’objectif final, c’est comme le président lui-même l’a dit, s’inspirer du passé pour construire l’avenir. Donc ensemble, nous allons faire cette fête pour qu’on se donne les mains, pour que le développement puisse être une réalité dans notre pays. Donc, nous remercions le colonel Mamadi Doumbouya pour avoir organisé et nous sommes tous dans cette fête. Tout au long de la semaine, ce sera la fête. Nous invitons tout le monde à venir fêter avec nous, pour qu’ensemble on puisse s’instruire du passé et construire l’avenir », a lancé le Général Aboubacar Sidiki Diakité.
En outre, le Gouverneur de Kindia a lancé un appel à la jeunesse de la Guinée. « J’ai insisté sur le cas de la jeunesse parce que c’est vous l’avenir de ce pays. C’est la jeunesse qui est l’avenir de ce pays. Donc, pour que la jeunesse soit l’avenir de ce pays, il faudrait que la jeunesse s’inspire du passé. L’histoire de notre pays, la jeunesse doit la connaître. Nous avons fait le référendum du 28 septembre 1958. La jeunesse doit savoir comment le référendum a été organisé. Donc, ils doivent savoir que cette fête-là, c’est pour eux. Ils doivent vraiment comprendre l’histoire de notre pays. Certains ont lu dans les livres, d’autres n’ont pas fréquenté l’école. Donc, il faudrait leur apprendre l’histoire de ce pays », a-t-il réitéré.
Plusieurs programmes sont établis par les autorités du pays pour la célébration de cette semaine de l’indépendance. Pour la préfecture de Kindia, de nombreuses activités sont au programme : des prières et bénédictions dans les mosquées et églises pour nos devanciers qui ont donné l’indépendance à ce pays, l’assainissement de la place des martyrs, le marathon, le gala de football, le dépôt de gerbes de fleurs, un défilé civilo-militaire, la finale du tournoi de football doté monsieur le gouverneur au stade préfectoral Fodé Fissa et un banquet à 20 heure, offert par le président de la transition.
Pour sa part, Mohamed Kassi Camara, activiste de la société civile, remercie les autorités pour cette initiative qui permet au citoyen d’échanger avec les administrateurs sur les acquis de l’indépendance et les réformes entreprises par les autorités du pays. « Il faut remercier le gouvernement du CNRD pour cette initiative qui est déjà la première. Parce que, depuis que les gouvernants se sont succédé en Guinée, c’est la première fois qu’on demande aux citoyens de venir devant les administrateurs pour qu’ils s’expliquent d’abord sur l’histoire de ce pays, les acquis du 28 septembre à nos jours, ensuite les réformes engagées par le CNRD et les préoccupations des populations sur le plan politique, économique et social », a laissé entendre l’activiste Kassi Camara.
Amadou Bailo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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