Les élèves ont repris le chemin des écoles hier, mardi 03 octobre 2023, sur toute l’étendue du territoire guinéen. Cette reprise a été marquée par la grève des enseignants contractuels dans la sous-préfecture de Naboun, préfecture de Siguiri. Ces derniers ont boudé la rentrée scolaire 2023-2024, à cause du non paiement de leurs arriérés de salaire par l’État. Après avoir fait un tour ce mercredi, 4 octobre 2023, dans les établissements scolaires, le sous-préfet a interpellé les grévistes à rejoindre les classes, rapporte l’envoyé spécial de Guineematin.com à Naboun (Siguiri).
À cause de la grève des contractuels de la sous-préfecture de Naboun, les cours peinent à démarrer dans les écoles primaires et au collège. Cette situation hérisse le sous-préfet, qui interpelle ces enseignants à reprendre les cours. Il promet de rencontrer tous les acteurs éducatifs de cette localité pour leur prise en charge.
« Effectivement, j’ai fait une tournée ce matin dans les établissements scolaires. Le constat, vraiment sans langue de bois, est regrettable. La sous-préfecture de Naboun n’a pas plus de cinq (5) enseignants titulaires. Cela veut dire que c’est des contractuels. J’ai trouvé (dans ces écoles) les salles boudées par ces contractuels. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’inviter les parents d’élèves, les responsables des APEAE, la commune (rurale) et la jeunesse de Naboun afin qu’on trouve des voies et moyens pour faire venir les enseignants dans les classes. Leur situation n’est pas abandonnée par l’État, bientôt ça sera réglé. Cela fait de sérieux problèmes, pas seulement à Naboun. Donc, ils sont demandés de reprendre les classes pour le bien-être des populations de Naboun. Incha’Allah ils ne seront pas déçus », a rassuré Alsény Diakité.
Ce premier magistrat de la sous-préfecture de Naboun, demande l’implication des ressortissants de la localité pour sortir de l’éducation de cette crise éducative, qui prend une dimension inquiétante. « C’est une occasion que je profite pour interpeller les fils ressortissants de Naboun. C’est vrai l’État est pour tout le monde mais les enseignants communautaires, partout où j’ai sillonné, sont pris en charge pour un premier temps par la communauté. La communauté ne doit pas restée à la marge. L’État leur viendra en aide et cela ne va pas retarder », a-t-il lancé.
Ces établissements scolaires sont notamment confrontés à un manque de tables blancs. Cette situation menace l’éducation dans cette localité. Cela justifierait le manque de préparation des autorités concernées avant la rentrée scolaire.
Depuis Siguiri, Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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