CRIEF : le dossier Oyé Guillavogui renvoyé au 18 octobre prochain faute d’avocats

Oyé Guilavogui, ancien ministre de des postes et télécommunications, des transports et de l'environnement

Après une pause judiciaire de deux mois, l’ancien ministre Oyé Guillavogui s’est présenté ce mercredi, 11 octobre 2023, devant la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières sans le moindre de ses avocats. De même que ceux de la partie également. Face à cette situation, la Cour a décidé de renvoyer l’affaire au 18 octobre 2023 afin de permettre la constitution d’office d’avocats pour le prévenu.

Oyé Guillavogui, ancien ministre des postes et télécommunications sous le règne d’Alpha Condé, fait l’objet de poursuites devant la CRIEF pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, portant sur une somme de 50 millions de dollars destinée à la réhabilitation et à l’expansion de la société de téléphonie mobile SOTELGUI. Après le retrait de ses premiers avocats dans cette affaire, il éprouve des difficultés à s’attacher les services d’autres pour assurer sa défense dans cette affaire.

La chambre de jugement de la CRIEF avait écrit un courrier au barreau de Guinée en vue de la désignation d’office d’avocats pour l’ancien ministre des Postes et télécommunications. En l’absence des avocats du prévenu et de la partie civile à cette audience, le ministère public, représenté par Moustapha Mariama Diallo, a sollicité de la Cour l’envoi d’une nouvelle demande au barreau de Guinée.

« Monsieur le président, le 3 juillet dernier, vous avez fait une demande au barreau de Guinée afin de désigner d’office des avocats pour défendre les intérêts de M. Oyé Guillavogui. Il est important de rappeler que les avocats du prévenu ont quitté volontairement la salle, en accord avec leur client. Le blocage actuel ne découle pas du manque de moyens financiers de M. Oyé Guillavogui pour s’offrir des avocats. En tant qu’ancien ministre et entrepreneur, comme il l’a dit conformément aux pièces versées aux dossiers de la procédure, il dispose des ressources nécessaires pour se constituer d’avocats pour une défense appropriée. Il semble considérer que le retrait de ses avocats n’est pas une stratégie de défense. Ce dossier était déjà en cours de jugement, dans lequel d’ailleurs, on a beaucoup avancé. Quoi qu’il en soit, ce dossier sera traité conformément à la loi. Notre devoir ici est de réitérer notre demande auprès du barreau de Guinée pour la désignation d’office d’avocats pour M Oyé Guillavogui, car la constitution d’avocats est obligatoire selon l’ordonnance 007 de 2021, en son article 13 », a indiqué le procureur Moustapha Mariama Diallo.

Finalement, la Cour a renvoyé le dossier au 18 octobre 2023, pour la suite de la procédure.

Mamadou Laafa Sow et Oumou Lamarana Bah pour Guineematin.com

Facebook Comments Box