Des bacs à ordures débordés à Conakry : ce qu’en dit le service communal de gestion des déchets de Ratoma

Ces derniers jours, de nombreux bacs à ordures étaient jonchés d’ordures dans certains axes routiers de Conakry. En plus des odeurs nauséabondes qui s’en dégageaient, cette situation a contribué à dégrader l’image de la ville, déjà mal en point. Interrogé par un reporter de Guineematin.com dans la journée d’hier, jeudi 12 août 2023, Alpha Mamadou Diallo, chef du service communal de l’assainissement et de la gestion des déchets de Ratoma, a apporté des précisions sur le sujet.

Alpha Mamadou Diallo, chef de service communal d’assainissement de la gestion des déchets de la commune de Ratoma

Dans son intervention, Alpha Mamadou Diallo a expliqué les raisons de cet amoncellement d’ordures sur certaines artères de la commune de Ratoma. « C’est vrai que depuis un certain temps maintenant, deux ou trois jours, la situation du transfert a un peu ralenti. Du fait que la société Albayrak était en grève. Mais la situation est rentrée dans l’ordre depuis avant-hier, mardi. Hier mercredi, durant toute la journée, ils ont même réquisitionné des engins, et aujourd’hui encore ils sont sur le terrain. Pour pouvoir dégager ces immondices qui se sont entassées sur les axes, c’est un constat très amer. Mais on est en train de faire le maximum pour donner une belle image à la commune de Ratoma », a déclaré le chef du service communal de l’assainissement et de la gestion des déchets de Ratoma.

Par ailleurs, notre interlocuteur est revenu sur ce que les citoyens doivent faire, notamment l’abonnement aux PME de ramassage d’ordures. « Comme vous le savez, les citoyens doivent en principe s’abonner au service de pré-collecte. La commune a recruté des PME qui ont été déployées dans l’ensemble des quartiers. Ensuite, les citoyens doivent cesser d’envoyer les ordures, parce que ces bacs qui sont mis le long des axes ne sont pas là pour que le ménage envoie les ordures à ce niveau. Ils sont placés le long des axes. Quand quelqu’un arrive à manger en cours de route, qu’il puisse venir stationner et déverser dedans et continuer son chemin. En un mot, voilà l’objectif de la mise en place de ces bacs le long des artères. Mais très malheureusement, cela a été complètement désorienté par les citoyens. Les gens se permettent maintenant de mettre les ordures dans les quartiers, avec des brouettes, ils viennent déverser aussi dans les bacs. Ils se permettent de jeter comme ça, sur le goudron, histoire de créer des bouchons. Tout cela, ce sont des actes d’incivisme qu’il faut corriger et inviter les citoyens à accepter de s’abonner auprès du service pré-collecte. Parce qu’au jour d’aujourd’hui, les 34 quartiers de de Ratoma disposent de PME qui sont opérationnelles et qui font le maximum d’elles-mêmes. Pour pouvoir satisfaire les demandes en termes d’abonnement et d’enlèvement des ordures ménagères », a indiqué monsieur Diallo.

En outre, le chef du service communal de l’assainissement et de la gestion des déchets de Ratoma a dégagé la différence entre son service et Albayrak. « Albayrak, c’est un opérateur de collecte qui gère les maillons de pré-collecte. C’est-à-dire que c’est un processus qui commence chez les ménages. Aller vers les ménages, ramasser les ordures, les amener dans les plateformes, les aménager dans ce qu’on appelle les zones de tri ou de transit. On fait le tri et tout ce qui est recyclable est revendu. En plus, tout ce qui est déchets ultimes, maintenant c’est à partir de là que Albayrak commence à jouer son rôle. Non seulement ils sont chargés de transférer les ordures de ces plates-formes vers la décharge. Donc, c’est un peu ça la différence entre nous et Albayrak. Nous, notre compétence se limite à la pré-collecte dans les communes. Et eux s’occupent de la collecte et du transfert », a-t-il laissé entendre.

Laouratou Diallo Guineematin.com

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