« On ne peut pas gérer la transition en catimini. Il y a un flou total », estime l’UDRG de Bah Oury

Mohamed Tahirou Diallo, chargé de la communication de l'UDRG

La conduite de la transition Guinéenne est de plus en décriée par des acteurs mêmes qui avaient accordé « le bénéfice du doute » à la junte. C’est le cas de l’UDG, dirigé par Bah Oury, où l’on dénonce un flou total dans la gestion de cette transition, version CNRD. C’est le chargé de communication du parti qui l’a dit hier, samedi 14 octobre 2023, à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire. Mohamed Tahirou Diallo estime que le CNRD, la junte qui a renversé Alpha Condé, doit changer de fusil d’épaule et respecter ses engagements premiers.

Dans son intervention, Mohamed Tahirou Diallo soutient que les facilitatrices ont atteint leurs limites. C’est pour cette raison que les autorités de la transition doivent revoir leur copie. « Par rapport à l’évolution de la transition, au sein de l’UDRG, nous pensons que les choses avancent, mais à petits pas. Il faut que les responsables de la transition, surtout le président, puisse prendre ses responsabilités. Les guinéens doivent savoir où nous en sommes par rapport à cette transition. On ne peut pas faire les choses en catimini. Donc, il y a un flou total, il n’y a pas de communication. L’appel que nous lançons, c’est de pouvoir faciliter le dialogue avec l’ensemble de la classe politique. Avec les facilitateurs, on a l’impression qu’il y a une sorte de parti pris, et c’est ce que nous ne pouvons pas accepter. C’est pourquoi nous nous sommes retirés de ce qu’ils ont mis en place. Vouloir prétendre faire appel aux responsables des partis politiques individuellement comme un entretien d’embauche, c’est ce que nous ne pouvons pas accepter », a lancé Mohamed Tahirou Diallo.

Mohamed Tahirou Diallo, chargé de la communication de l’UDRG

Pour ce chargé à la communication de l’UDRG, il n’est pas question de faire alliance avec les Forces vives de Guinée, composées de l’UFDG, de l’UFR, du RPG/AEC, du Forum des forces sociales, si c’est défendre un individu ou un parti. Monsieur Diallo interpelle le CNRD.

« L’UDRG est un parti d’union et même dans la prise de position du parti, vous allez remarquer que nous ne défendons que l’intérêt national. Face à cet appel (lancé par l’UFDG pour une unité d’actions, ndlr), nous pensons qu’il y a des manquements. On ne peut pas prétendre appeler à l’union, tout en remettant les autres en question. Donc, la forme de l’appel est à revoir pour que l’ensemble de la classe politique soit uni. Si toutes les conditions sont réunies pour l’intérêt national, il n’y a aucune raison que nous ne prenions pas part à cette association. Chaque parti a sa vision et son idéologie, nous ne reprochons rien à n’importe quel parti politique. Mais nous ne pouvons pas nous associer à un mouvement pour défendre l’intérêt d’une personne ou d’un parti, surtout s’il s’agit de la justice. Il faut rappeler que les 10 points qui ont été préétablis pour un retour rapide et consensuel à l’ordre constitutionnel, ils sont remis en question. C’est plutôt est-ce qu’on peut respecter ces 10 points à l’heure actuel. D’ailleurs, ils ne sont pas obligatoires, on peut les aménager pour revenir rapidement à l’ordre constitutionnel. Alors, un jour de plus après le 31 décembre 2024, ça serait un jour de trop. Il faut tenir l’engagement », a-t-il laissé entendre.

Ismaël DIALLO et Hassanatou Kanté pour Guineematin.com

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