Ibrahima Sory Fofana est jugé devant le tribunal correctionnel de Mafanco dans une affaire de faux billet de banque. Il lui est reproché d’avoir donné la somme de 100 dollars à une prostituée. Appelé à la barre hier, lundi 23 octobre 2023, le prévenu a expliqué ce qui s’est passé dans cette affaire. Le parquet a demandé sa condamnation à un an d’emprisonnement, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le prévenu Ibrahima Sory Fofana, né en 1993, est domicilié au quartier Gbessia Cité de l’air, dans la commune de Matoto. Il a été arrêté le 20 Juillet 2023. Il est jugé dans une affaire de faux billet de 100 dollars. « Je suis allé accompagner quelqu’un pour faire des formalités, j’ai vu le billet par terre. De l’aéroport, je suis venu à la Cité de l’air avec mon ami. J’ai vu une dame là-bas, c’était devant un bar. Mon ami m’a dit d’aller parler avec elle. Du coup, je suis allé vers elle. Après, on est tombé d’accord à 80 000 francs guinéens. Après l’acte, je lui ai dit que je n’ai pas la monnaie. Je lui ai dit que j’avais 100 dollars… On est sorti. Je lui ai dit, allons à l’aéroport pour faire la monnaie. Quand on est allé là-bas, ils ont demandé si j’avais volé, j’ai dit non. Je n’ai pas pu faire la monnaie là-bas. Ensuite, j’ai appelé mon motard, je lui ai supplié de partir avec la fille à Kipé pour faire la monnaie et lui remettre 250 000 GNF puis me ramener le reste. Deux semaines après, le motard est venu. J’étais arrêté à un carrefour, il m’a dit que l’argent que je lui avais donné était du faux. Ils ont donné les 100 dollars à la Brigade anti-criminalité (BAC) 04. La troisième semaine, à l’heure de la prière, j’ai vu un pick-up à côté de moi. On m’a demandé si j’avais donné à la fille un faux billet. En plus, on m’a dit que la fille a porté plainte. Je leur ai signifié que cet argent, je l’ai ramassé par terre… Pour moi, la police a inventé tout ça. Je ne suis pas un fabricant de faux billets », a-t-il déclaré à la barre.
Dans ses réquisitions, la procureure Élise Doua Guilavogui estime que le prévenu tente de dénaturer les faits. Comment se fait-il que de 80 000 francs guinéens, à la fin le prévenu donne à la fille 250 000 GNF. Pour la représentante du Ministère public, la police ne peut pas mentir d’autant plus qu’il a signé le procès-verbal d’interrogatoire. Elle va demander de retenir Ibrahima Sory Fofana dans les liens de la culpabilité. Pour la répression Élise Doua Guilavogui va requérir la condamnation du prévenu à un an d’emprisonnement et au paiement d’une amende d’un million GNF.
L’affaire est renvoyée au 06 novembre 2023 pour rendre la décision.
Ismaël Diallo pour Guineematin.com
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