Mme Hébo Loua, agent technique de santé, a été reconnue coupable, par le tribunal de N’zérékoré, de transmission du VIH/SIDA par voie sanguine à Eugénie Dramou et Fassou Dramou, deux enfants sa coépouse. Pour la répression, elle écope de 3 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 3 millions de francs guinéens. Elle est également interdite d’exercer ce métier dans notre pays. Le verdict a été rendu public hier, jeudi 26 octobre 2023, rapporte l’équipe de Guineematin.com basée dans la préfecture.
Hébo Loua, agent technique de santé, mariée à Pépé Dramou, était jugée pour transmission du VIH/SIDA, par voie sanguine, aux enfants de sa coépouse. Elle écope de 3 ans d’emprisonnement et est interdite d’exercer la profession d’agent technique de santé.
Voici la quintessence de la décision rendue dans cette affaire par le juge audiencier Mamadou Saliou Diakité. « Le tribunal, statuant publiquement, contradictoirement, en matière correctionnelle et en premier ressort, après en avoir délibéré ; sur l’action publique, déclare Hébo Loua coupable du délit de transmission de VIH/SIDA par voie sanguine au préjudice des mineurs, Eugénie Dramou et Fassou Dramou. Pour la répression, faisant application combinée des dispositions des articles 34 et 35 de l’ordonnance numéro 056 relative à la prévention prise en charge et contre du VIH SIDA, 788 du code de l’enfant, condamne Hébo Loua à 3 ans d’emprisonnement ferme et au paiement de trois millions de francs guinéens d’amende. Prononce en outre à titre de peine complémentaire, l’interdiction de la pratique de la profession d’ATS à Madame Hébo Loua. Sur l’action civile, en la forme, reçoit Pépé Dramou en son action ; cependant, constate sa non comparution pour faire valoir ses prétentions. En conséquence, se réserve de statuer sur lesdits intérêts civils et lui en donne acte ; met les frais et dépens à la charge de Hébo Loua. Le tout, en application des dispositions des articles 34, 35 de l’ordonnance 056 relative à la prévention prise en charge et le contrôle du VIH/SIDA en République de Guinée, et 788 du code de l’enfant. Telle est la décision dans cette affaire », a dit le juge Mamadou Saliou Diakité.
Une décision qui réjouit Abdoulaye Komah, Procureur de la République près le tribunal de première instance de N’Zérékoré.
« Nous sommes très contents de la décision, parce que cette décision nous a suivis dans nos réquisitions. Puisque dans les réquisitions, j’ai parlé de trois (3) ans conformément à l’ordonnance numéro 056 relative à la prévention et à la prise en charge du contrôle du VIH/SIDA en République de Guinée dans les articles 34 et suivant ».
En outre, le procureur s’adresse aux responsables de familles. « Je dirai aux parents de veiller sur les enfants et de ne pas avoir confiance en n’importe qui. Parce que, ce qui s’est passé est très regrettable. Une mère très méchante, transmet le VIH aux enfants d’autrui, les enfants de sa coépouse, c’est très grave. Donc, j’appelle la population à la vigilance, de veiller beaucoup sur leurs enfants et de ne pas laisser les enfants à la portée d’autrui. Elle avait un avocat du nom de maître Claver qui l’avait défendue et plaidé coupable. La semaine dernière, cet avocat a plaidé coupable d’un accident. Mais Dieu merci, le président a balayé ça d’un revers de main pour dire que ce n’est pas un accident. Au niveau des enfants, la prise en charge est faite par la famille de madame Hébo Loua, et les enfants sont enregistrés à l’hôpital régional de Kankan. Mais dans les médicaments anti rétroviraux, il n’y a pas pour les enfants. Ce n’est que pour les adultes. Ils font des calculs pour avoir la dose normale des enfants », a dit le Procureur Abdoulaye Komah.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah, Jean David Loua et Joseph Goumou pour Guineematin.com
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