Depuis l’annonce du recrutement à la fonction publique par le Ministère de tutelle, des candidats sont pleins d’entrain dans les démarches. Mais, c’est à un véritable parcours du combattant qu’ils sont confrontés pour mobiliser les documents. C’est le cas pour l’obtention du certificat de visite et de contre-visite au service national de la santé du travail du quartier Carrière, dans la commune de Matam, envahi par des centaines de potentiels candidats. Tel est le constat fait sur place dans la journée d’hier, vendredi 27octobre 2023, par Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Ce n’est pas le prix du certificat de visite et de contre-visite qui coûte cher, d’autant plus qu’il est fixé à 25 000 francs guinéens officiellement. Certains disent toutefois avoir déboursé le double. Mais, la forte mobilisation au service national de la santé du travail de la Carrière est un casse-tête chinois.
Mariama Terké Bah, venue à la recherche du précieux sésame se plaint de la lenteur du processus et du nombre de demandeurs. « Je suis là depuis 6h, et j’ai fait la queue depuis le pont. Là, je viens de rentrer et je viens de me recenser. Sur la liste, je suis 812ème personne, et sur l’appel, on vient de me dire qu’ils sont au niveau du 70ème personne depuis le matin. Je ne sais pas à quelle heure je vais quitter ici et pour aller courir derrière d’autres documents encore. Je veux que ça aille vite ou qu’ils recrutent des stagiaires pour les venir en appui et qu’on arrête le favoritisme. La faveur aux personnes handicapées et aux femmes enceintes, on comprend ça. Mais le reste là, il faut suivre la ligne. Le prix, officiellement c’est 25 000 francs guinéens. Mais il y a certaines personnes qui disent avoir déboursé 30 000 ou 50 000 francs guinéens en plus des 25 000 GNF », a Mariama Terkè Bah.
Un autre candidat, arrivé sur les lieux à 1h du matin, selon lui, déplore le manque d’organisation. « Je suis là depuis 1h du matin. C’est chaud parce que depuis 1h on est là en train d’organiser les gens. Ils ne comprennent pas. Les médecins sont arrivés à 7h. Moi, je me suis sacrifié pour aider les gens pour qu’on respecte l’ordre d’arrivée. On essayait de mettre l’ordre, mais il y a un certain Monsieur Doumbouya qui sort pour prendre les femmes. Il y a des femmes qui s’infiltrent aussi pour dire qu’elles sont enceintes. D’autres disent qu’elles sont nourrices », a expliqué Bakary Traoré.
Même son de cloche chez Mohamed Condé, un autre candidat, qui dénonce la sainte pagaille qui entoure le processus. « J’ai quitté chez moi à 4h du matin pour être là. Depuis le lancement de ce communiqué on est sur pied. Ils sont là pour nous. Mais s’ils n’arrivent pas à bien s’organiser, ça va être de la désolation, et c’est l’image de notre pays qui va être ternie. Je demande aux autorités de nous venir en aide en amenant la sécurité pour sécuriser le processus. Avec tout ce monde, c’est un tohu-bohu total », déplore Mohamed Condé.
Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com
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