Attaque de la maison centrale : Kaly Diallo craint pour la sécurité des acteurs impliqués dans le procès du 28 septembre

Mamadou Kaly Diallo, activiste des droits de l’homme et responsable du programme de Démocratie sans violence, la baïonnette intelligente (DSV-BI)

Les événements du samedi dernier, 4 novembre 2023, marqués par l’attaque de la maison centrale de Conakry et l’exfiltration du Capitaine Moussa Dadis Camara, des Colonels Moussa Thiegboro Camara, Blaise Gomou et Claude Pivi continuent d’alimenter les débats dans la cité. Plusieurs acteurs impliqués dans le dossier du massacre du 28 septembre ont exprimé leurs préoccupations, en déplorant un manque de sécurité, surtout pour les acteurs impliqués dans le dossier.

C’est le cas de Kaly Diallo, activiste des droits de l’homme et responsable de Démocratie sans violence/baïonnette intelligente (DSV/BI), qui a rencontré un journaliste de Guineematin.com ce lundi, 6 novembre 2023, pour exprimer sa crainte liée à l’insécurité pour les acteurs impliqués dans le dossier du 28 septembre.

« Cette attaque est sérieusement préoccupante dans la mesure où elle pose la problématique de la sécurité des acteurs impliqués au procès à savoir : les victimes, les magistrats, les avocats et les témoins d’une part et d’autre part une question de sécurité et de sûreté nationale », a fait savoir le responsable de DSV/BI.

Par rapport à la réaction des autorités judiciaires qui ont annoncé des poursuites judiciaires contre les personnes citées plus haut pour plusieurs nouveaux chefs d’inculpation, M.Diallo, estime qu’il faut laisser la justice faire son travail.

« Nous laissons la réponse à cette question, liée à l’ouverture des enquêtes sur cette évasion, à la justice. Nous attendons les résultats de l’enquête, que j’ose espérer, qui sera sérieuse, indépendante et impartiale pour situer les responsabilités », a-t-il fait savoir.

En tous les cas, cet activiste des droits de l’homme reste très mesuré quant à la possibilité d’un enlèvement, comme le prétendent les avocats des prévenus.

« Il  m’est très difficile d’admettre à mon niveau que des officiers d’un très haut niveau, ayant occupé des fonctions aussi importantes au niveau de l’Etat, soient embarqués de force sans  qu’ils n’aient opposé la moindre résistance. C’est pourquoi, il faut souhaiter réellement l’ouverture d’enquête sur cette affaire pour éclairer la lanterne de l’opinion et situer les responsabilités ».

S’agissant de la poursuite du procès du dossier du 28 septembre, ce responsable de la DSV/BI demande aux autorités de prendre les mesures de sécurité nécessaire pour son bon déroulement.

« Parlant de l’impact de cette attaque sur le déroulement du procès, il est nécessaire que les autorités prennent des mesures et des dispositions pour renforcer la sécurité de tous les acteurs impliqués au procès à fin de rassurer davantage ceux-ci et permettre son bon déroulement », a-t-il conclu.

Après l’attaque de la maison centrale par un commando non identifié au petit matin du samedi, quatre officiers supérieurs se sont retrouvés au dehors et trois ont été repris et retournés en prison. A date, il ne reste plus que Claude Pivi dans la nature, radié des rangs de l’armée sur le même décret que Moussa Thiégboro et Blaise Gomou pour inconduite. 

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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