Hamdallaye : le corps d’un étudiant retrouvé près de la décharge de Dar-Es-Salam

image d'archive

Le corps sans vie d’un étudiant a été retrouvé dans les rayons de la décharge de Dar-Es Salam, relevant du quartier Hamdallaye 1 de la commune de Ratoma, tôt ce samedi aux environs de 2 heures du matin.

Ibrahima Bah, étudiant en 3ème année, âgé de 24 ans, a été retrouvé mort, en position assise, la tête baissée et les deux bras entre ses jambes, par ses parents dans la nuit du vendredi à samedi, 25 novembre 2023, aux environs de 2 h du matin.

Interrogé par un journaliste de Guineematin.com, son père, le Commandant Mamadou Aliou Bah de la Direction centrale de la police judiciaire, visiblement traumatisé, est revenu sur cette découverte macabre.

« Vers 20 h, je suis rentré à la maison me laver et j’étais installé au salon lorsqu’un numéro m’a appelé pour dire ‘’Ah ! Toi DJ tu es où ? Tu es gonflé han. C’est toi qui es dans ton petit camion là, tu es gonflé hein !’’. J’ai dit mais tu dis cela à qui ? Il répond ‘’mais ce n’est pas Ibrahima ?’’ J’ai dit non, c’est son père. Il a coupé. Comme mes enfants donnent souvent mon numéro à leurs amis pour que j’intervienne en cas de problème, je n’ai pas pris cela au sérieux. Après je suis rentré me coucher. Sa maman aussi. Plus tard, un jeune est venu taper à la porte. Il dit maman, vient voir, Ibrahima est couché à l’angle de la rue à côté de l’atelier des soudeurs. Sa maman est allée en courant. Il dit ah, ton enfant est là mais est-ce qu’il est vivant ? Il n’est pas vivant. Elle regarde et dit, je ne sais pas qui l’a tué. Appelez-moi son père et elle s’est mise à pleurer. On m’a appelé et je suis venu vers eux trouver que mon épouse était en train de pleurer. J’ai touché sa main et son cou, j’ai trouvé que c’était glacé. Il est mort. La foule a commencé à se former. Les gens ont dit, envoyez-le à l’hôpital. Nous l’avons envoyé dans une clinique. Delà, le médecin nous a demandé de l’envoyer à Donka. Nous l’avons embarqué pour Donka, ils ont regardé et ont confirmé son décès », a expliqué le Commandant Mamadou Aliou Bah.

Comme constat, cet officier supérieur de la police qui pleure la perte de l’aîné de ses trois garçons, soutient que le corps de son fils avait un peu sang sur les lèvres et les habits trempés d’eau. Mais déjà cet officier de la DPJ parle d’un cas d’assassinat.

« Sur les lieux où on a retrouvé le corps, le sol n’était pas mouillé alors que les habits étaient trempés d’eau. C’est delà, qu’il a été pris pour être transporté au CHU de Donka », a-t-il soutenu, avant d’ajouter avoir saisi les autorités pour l’ouverture d’une enquête.

Malgré que la zone de la décharge de Dar-Es-Salam soit réputée pour sa dangerosité, c’est une des rares fois où un cas de meurtre a été signalé, soutiennent unanimement les riverains présents au lieu du décès.

En attendant de savoir les circonstances exactes du décès de cet étudiant, son téléphone iPhone est introuvable, le numéro qui a appelé son papa est injoignable et le jeune venu informer la famille également est invisible.

Après une vérification de routine dans le répertoire téléphonique du Commandant Mamadou Aliou Bah, il s’est avéré que le numéro qui a émis l’appel le confondant à son fils a été enregistré à une heure 57 minutes. Et depuis, il est inaccessible. Mais il appartient aux enquêteurs, après l’autopsie du corps, de situer les responsabilités sur les causes de la mort d’Ibrahima Bah, le 2ème d’une fratrie de 6 enfants, que parents et amis qualifient de garçon gentil et sans problème.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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