Jugé pour coups et blessures volontaires, menaces de mort et voies de faits au préjudice de sa femme, Souleymane Diallo a été reconnu coupable ce mardi, 28 novembre 2023, au tribunal correctionnel de Dixinn. Alors que le procureur avait demandé sa condamnation à deux ans d’emprisonnement, il s’en sort avec une peine d’amende de 2 millions de francs guinéens. Sa femme Adama Bah, partie dans cette affaire, n’a jamais comparu pour expliquer ce qui s’est passé, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
À la barre, Souleymane Diallo, mécanicien né en 1985 domicilié à Kénien, a nié les faits mis à sa charge tout en soutenant que c’est sa femme Adama Bah qui lui a désobéi. « Il s’agit de ma femme. C’est moi qui lui ai dit qu’elle ne va pas faire le petit commerce, et que je préfère qu’elle se consacre à ses études. Elle a refusé. Je lui ai dit aussi d’arrêter de mettre des produits cosmétiques sur sa peau. Je lui également demandé d’arrêter de prendre des médicaments pour ne plus faire d’enfants… Je la connais très bien. Depuis 2019. Elle ne dit pas la vérité, le plus souvent », a déclaré ce père de trois enfants.
Des arguments balayés d’un revers de main par le représentant du Ministère Public. Pour Mamadou Hady Diallo, le prévenu est le genre d’hommes qui fait du mal aux femmes qu’il estime vulnérables. C’est ainsi que dans ses réquisitions, Mamadou Hady Diallo va demander au tribunal de retenir Souleymane Diallo dans les liens de la culpabilité. « Pour la répression, sur l’action publique, de le condamner à 2 ans de prison et au paiement de 500 000 francs guinéens d’amende. Sur l’action civile, monsieur le président, vous constaterez l’absence de la partie civile et réserverez ses intérêts », a-t-il requis.
Pour sa propre défense, Souleymane Diallo va demander la clémence du tribunal : « comme l’affaire est arrivée ici, je demande pardon… ».
Le tribunal, « après en avoir délibéré conformément à la loi », a déclaré le prévenu Souleymane Diallo coupable du délit de coups et blessures volontaires, menace de mort et voie de faits à lui reprochés. Pour la répression, sur l’action publique, il est condamné à 2 millions de francs guinéens d’amende. Le tribunal a également constaté la non-comparution de la partie civile, tout en mettant les frais à la charge du condamné.
Kadiatou Barry pour Guineematin.com
