Comme à ses habitudes, Dr Mohamed Lamine Diallo, imam ratib de la mosquée de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, a présenté son sermon de ce vendredi 1er décembre 2023, en français devant ses fidèles, composés essentiellement de professeurs et d’étudiants. Dans ce sermon, suivi par une équipe déployée par Guineematin.com, Dr Mohamed Lamine Diallo a insisté sur la préservation de la vie humaine en toute circonstance. Avec des arguments, cet homme de Dieu s’est particulièrement appesanti sur les accidents de la circulation qui éprouvent les familles.
« Sachant que les moyens de transport terrestre, maritime et aérien sont parmi les innombrables bienfaits d’Allah Le Très Haut sur nous. Il les a préparés pour nous et les a soumis à notre service. Il a doté certains d’entre nous le savoir de les fabriquer, de les impacter et il nous a permis de les utiliser. C’est le cas des montures comme les chevaux, chameaux, vélos, motos, auto, avions, bateaux et autres », a rappelé l’Imam.
Poursuivant, cet érudit attire l’attention des fidèles sur la nécessité de croire à Dieu, l’omnipotent, l’omniprésent.
« Chers frères et sœurs en Islam, il faut en Allah et le remercier pour les dispositions qu’il a prises pour nous rendre heureux. Sinon, n’eut été la soumission qu’il a imposée à ses bestiaux, imaginez qu’est-ce qui allait se passer. Il faut croire à Lui et se conduire conséquemment. Ce vendredi, le Secrétaire général des affaires religieuses a décidé de jeter un coup d’œil sur la circulation et l’utilisation de la voie publique. Qu’est-ce que nous en faisons ? ( ) », a demandé l’imam, avant de rappeler que tous ces bienfaits sont l’expression de la volonté d’Allah.
« Grâce à Allah notre Créateur, aujourd’hui, de nombreux engins roulants nous sont accessibles et sont conduits par des personnes de toutes les conditions et de tous les âges. Mais la question qu’on se pose est celle de savoir si nous les avons bien utilisés ou en avons-nous abusé pour se retrouver devant le bilan macabre que nous connaissons aujourd’hui ? », s’est interrogé l’imam de la mosquée de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry.
Pour ce haut cadre du département des affaires religieuses, la réponse est simple. L’abus dans l’utilisation des engins a conduit la population devant un bilan macabre.
« Chers Croyants, les accidents de la circulation font des victimes dont le nombre est comparable à celui consécutif à une guerre destructrice avec des équipements lourds. Lorsqu’un accident survient, ce sont des biens qui s’en vont. C’est encore de l’argent qu’on débourse à l’hôpital. A l’occasion, les hôpitaux sont submergés de blessés, au meilleur des cas. Et les cimetières sont inondés de morts, au pire des cas, laissant derrière eux des orphelins et des veuves. Parfois les accidents provoquent des amputations, des fractures, la paralysie, voire l’invalidité… », a déploré Dr Mohamed Lamine Diallo, avant d’appeler ses concitoyens à maintenir l’ordre dans la circulation en respectant les règles de conduite et les consignes données par les autorités policières.
Car, poursuit-il, le Prophète Mohammad, Paix et Salut sur Lui, a dit : « la disparition de ce monde est préférable pour Allah que le meurtre injuste d’un musulman. On n’a pas besoin de démontrer, à partir de là, l’importance que Dieu accorde à l’être humain, puisque l’une des choses sans laquelle rien n’est possible, c’est la vie. Sans la vie, on ne parle pas de prière, de zakat, de jeûne, ni de quoi que ce soit. Donc la préservation de la vie humaine est la priorité des priorités en Islam. Pour l’Islam, la vie humaine est totalement et entièrement sacrée. Préservons-la à tout prix ? En veillant sur notre propre sécurité et celle des autres dans la circulation », a conclu l’imam ratib de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry.
A rappeler que les accidents de la route sont parmi les principales causes de décès en Guinée, selon les statistiques.
Abdallah BALDE pour Guineematin.com
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