Jugés pour des faits de vol à main armée, Alpha Ousmane Barry et Abdoul Karim Diallo ont comparu hier, lundi 04 décembre 2023, au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la mairie de Ratoma. A la barre, les deux accusés ont nié les faits mis à leur charge. Des faits qui se seraient produits le 09 septembre 2016 au quartier Wanindara, dans la commune de Ratoma, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Les deux compagnons d’infortune, en détention préventive à la maison centrale de Conakry depuis 7 ans, sont poursuivis pour attaque à main armée au préjudice d’Ansoumane Kaba, partie civile dans cette affaire.
A la barre, Alpha Ousmane Barry, domicilié au quartier Enco 5, réfute les faits mis à sa charge. « Je quittais pour une sortie avec mon ami, je me suis croisé avec les personnes qui m’ont envoyé ici. Ils nous ont demandé d’où on venait. On leur a répondu de ne pas nous demander ça. Je pensais que c’était des gens qui voulaient nous dépouiller. Ils nous ont demandé si on a vu des personnes de là où on venait. Ils ont dit comment était-ce possible ? Ils ont commencé à faire du bruit. Il y avait un agent parmi eux, il leur a dit de ne pas nous toucher. Puis, ils nous ont envoyés au commissariat. J’ai été arrêté sur la route, je rentrais la nuit vers Enco 5, non loin du commissariat », a-t-il déclaré.
Répondant aux questions du représentant du ministère public, l’accusé affirme ne pas savoir d’où provenaient les tirs entendus juste après son arrestation. « On ne connait pas d’où provenait le tir. Néanmoins, comme on était sur notre route pour la maison, on a décidé de rentrer. C’est en cours de chemin que des jeunes nous ont interpellés… ».
Par la suite, c’est Abdoul Karim Diallo, domicilié au quartier Lambanyi, qui répondre aux questions du tribunal. Il ne reconnaît également pas les faits mis à sa charge. « J’ai quitté Lambanyi pour aller dans une boîte de nuit à Enco 5, vers Château… C’est sur le chemin de retour, alors que j’étais avec mon ami, qu’on s’est croisé avec des gens. Ils nous ont demandé si on n’avait pas vu des gens, nous avons répondu non. Après, lorsqu’on a pris départ, à quelques mètres, on nous a arrêtés. Qu’ils ont été attaqués par des personnes, et que l’un d’entre eux a été tiré. On leur a dit que cela ne nous concernait pas… C’est arrivé à la gendarmerie qu’ils ont sorti une balle, en disant que c’était nous… C’est aux environs de 02 heures qu’on nous a arrêtés », a-t-il expliqué.
Au terme de ces dépositions, le tribunal a renvoyé l’affaire au 18 décembre 2023 pour la suite des débats.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
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