Brouillage des ondes : le SPPG dénonce des « actions liberticides » et annonce une « journée sans presse » pour lundi prochain

Le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a déposé une lettre d’informations ce jeudi, 7 décembre 2023, à la mairie de Kaloum pour l’organisation d’un sit-in devant le siège de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Ce sit-in est prévu pour le 14 décembre 2023. Et, il vise a protesté contre le brouillage des ondes de certaines radios (FIM FM, Djoma Fm…) et la restriction des réseaux sociaux en Guinée depuis le 24 novembre dernier.

Au sortir de la mairie de Kaloum, le secrétaire général du SPPG, Sékou Jamal Pendessa, a dénoncé les « actions liberticides » des autorités guinéennes et a annoncé une batterie d’actions de résistance contre cette volonté d’anéantir les médias privés en Guinée. Et, la première action de protestation est une « journée sans presse » qui se tiendra lundi prochain, 11 décembre 2023.

Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG

« Nous sommes venus à la mairie de Kaloum pour déposer un courrier d’informations, puisque nous devons organiser un sit-in devant la Haute autorité de la communication, et ça sera le jeudi 14 décembre 2023. Mais bien avant, retenez qu’on a déjà commencé à dérouler le calendrier, la mise en œuvre de notre plan de riposte à ces actes attentatoires à la liberté de la presse. Dès lundi, 11 décembre 2023, c’est la journée sans presse ; mercredi c’est une synergie qu’on va organiser pour communiquer suffisamment sur ces actions liberticides, mais aussi communiquer surtout suffisamment sur l’événement du lendemain. Voici le programme résumé de cette première phase de notre plan de riposte à tout ce qui nous arrive aujourd’hui. Donc, nous demandons à la corporation d’être mobilisée, de venir massivement répondre à tous nos appels, parce que notre corporation est menacée d’extinction. Ils veulent nous éteindre coûte que coûte. Ça ne doit pas marcher. La liberté de la presse est acquise au prix des libertés des individus qui ont accepté d’aller en prison, on ne va pas accepter que quelqu’un vienne bafouer cette liberté. Si on l’accepte, ce que notre génération n’aura pas mérité ce métier… Le danger qui est là ne menace pas un seul camp, notre liberté, nos emplois sont menacés. Les patrons des entreprises de presse sont aussi menacés. C’est un combat de survie, c’est un combat d’honneur, on va sauver l’honneur, on va rétablir la dignité. Je vous rappelle que pour cette première phase, c’est un sit-in qu’on a prévu, mais après la semaine-là, quand on va annoncer la deuxième phase, cette fois ça sera une marche si rien n’est fait pour débloquer la situation. C’est là où on va réactiver l’acte 2 de l’assaut de la dignité. L’assaut de la dignité a été suspendu parce que Cuineematin.com a été libéré. On savait que les gens-là étaient en train de se préparer, ils sont revenus et on va revenir à la charge », a martelé Sékou Jamal Pendessa.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com 

Tel : 669 68 15 61

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