CRIEF : Mamadou Diouldé Diallo (ex-DG de la SEG) plaide non coupable des infractions mises à sa charge

Mamadou Diouldé Diallo, ex Directeur Général de la SEG

Poursuivi pour « faux en écritures publiques, enrichissement illicite et corruption », l’ancien directeur général de la Société des eaux de Guinée (SEG) a plaidé “non coupable” devant la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques. Après de multiples renvois dans cette procédure, les débats ont finalement débuté dans ce dossier ce jeudi, 07 décembre 2023, rapporte Guineematin.com à travers son équipe de reportage déployée sur place.

Après son identification et la notification des charges qui pèsent contre lui, la Cour a cité plusieurs montants incriminés dans cette affaire. « 37 500 000 GNF à titre de loyer de l’agence de la SEG sans aucun contrat préalable, 24 200 000 GNF pour le remboursement des objets qui seraient perdus lors des événements du 05 septembre 2021 au palais Sékhoutouréya, 1 020 590 000 GNF qui aurait été payé aux établissements Issa Doumbouya à titre de remboursement sans autres précisions de l’objet dudit remboursement, 550 740 000 GNF au compte de la société Condé et frères Sarl sans autres précisions, la somme de 1 028 195 000 GNF à la société EDIMAF SARLU sans autres précisions et la somme de 1 milliard 11 millions 36 000 GNF également payés à la société EDIMAF Sarlu. Qu’en dites-vous, demande le président Francis Kova Zoumanigui.

Mamadou Diouldé Diallo s’est alors référé aux réponses qu’il avait données lors de son audition durant des jours à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale.

« D’abord concernant le montant qui a servi au paiement de la location d’un bâtiment qui abritait la SEG à Kindia, j’ai fourni les explications nécessaires et en même temps donné le contrat par lequel cette location-là a été passée au propriétaire. Non seulement j’ai fourni les explications, mais aussi les supports liés à cette affaire. À propos du deuxième montant (…), je voudrais vous informer que dans tous les lieux stratégiques postent toujours des équipes d’intervention (palais Sékhoutouréya, Cases belle-vue et actuellement au palais des nations). Elles sont là pour normaliser la situation en cas de panne. Cette équipe basée là-bas (palais Sékhoutouréya) le jour de l’attaque a perdu tout ce qu’elle avait comme biens. Et une lettre m’a été adressée par le responsable de service sollicitant le remboursement des équipements perdus pour que la même équipe puisse être déployée dans d’autres sites, notamment au palais des nations. Le montant a été payé, les intéressés ont reçu les montants, ils ont racheté tout ce qui était objets nécessaires pour leur travail. Concernant la troisième affaire avec les trois fournisseurs, qui d’ailleurs chacun a eu environ 1 000 000 000 GNF, ont été auditionnés au niveau de la gendarmerie (des investigations judiciaires), les bons de commande ont été montrés, j’ai donné des explications claires et nettes pourquoi les bons de commande ont été faits et pourquoi ces bons de commande ont été payés. Le souci c’était de savoir pourquoi un bon de commande est venu après un bon de livraison. Je rappelle que c’est des fournitures d’urgence totalement différentes des fournitures usuelles en temps normal. Les contrats nous liant aux fournisseurs ont été présentés, mais très malheureusement le dossier de la gendarmerie a été transféré ici », explique-t-il, avant de répondre aux questions du parquet et de son conseil.

Interrogé sur les biens dont il dispose, l’ancien DG de la SEG a cité une villa, un immeuble R+3 dans la commune de Ratoma, une maison familiale à Labé et 7 parcelles là-bas.

Pour rappel, il est jugé dans ce dossier avec Ousmane Doumbouya, directeur administratif des affaires financières au moment des faits. Mais en raison de l’absence de son avocat, celui-ci n’a pas déposé.

Finalement, la Cour a renvoyé l’affaire au 18 décembre prochain pour la suite des débats, la production par Mamadou Diouldé Diallo de l’attestation d’employer et la production du reçu du cautionnement par le ministère public.

Depuis la CRIEF, Mamadou Yahya Petel Diallo et Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com 

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