Boké : le fleuve RIO NUNEZ menacé de disparition

Dans la région de Boké, le fleuve Rio Nuñez, considéré par les citoyens comme un bijou naturel, est en voie de disparition à cause de l’avancée la boue. Cet état de fait, s’expliquerait par plusieurs facteurs, à savoir : les pressions anthropiques de l’homme, le réchauffement climatique et l’exploitation minière dans la zone.

Au paravent, la navigation était possible sur le Rio Nuñez et les populations environnantes pratiquaient la pêche artisanale. C’est pourquoi il était perçu comme espoir pour les citoyens. Mais ces dernières années, plusieurs éléments contribuent à sa disparition, soutient PAUL CAMARA, directeur préfectoral de l’environnement et du développement durable de Boké.

PAUL CAMARA, directeur préfectoral de l’environnement et du développement durable de Boké

« Aujourd’hui, malheureusement le fleuve Rio Nuñez ne fait plus l’objet de navigation. Aucune navigation des bateaux n’est possible. La dégradation du fleuve est liée à la coupe abusive du bois, la pratique de la fabrique de briques sur les côtes du fleuve, mais aussi la présence des sociétés minières de la place », a expliqué ce technicien de l’environnement.

La dégradation de ce cours d’eau à un impact drastique sur la vie des citoyens de la zone ajoute, le premier responsable de l’environnement et du -développement durable de Boké, PAUL CAMARA.

« Les répercussions de la dégradation du cours d’eau sont énormes, les pécheurs qui gagnent leur vie à partir de ce fleuve ne profitent plus. Autre chose qu’il faut souligner, l’adduction d’eau dans la ville de Boké et une partie de Kamsar provient de ce fleuve », a-t-il précisé.   

La gravité de la situation impose l’urgence. C’est pourquoi certaines actions sont déjà entreprises pour sauver le fleuve.

« C’est ce qui fait qu’il a été imposé à toutes les sociétés minières, en dehors de leurs concessions minières, de faire un reboisement de compensation au niveau de ces fleuves. Il y a des projets des ONGs qui ont déjà commencé de reboiser », a dit PAUL CAMARA.

Actuellement, le Rio Nuñez, est envahi par la boue et les débris de toutes sortes. Les habitants de l’autre côté de la rive vivent un calvaire dans la traversée pour rejoindre la ville.

De Boké, N’Diaré Diallo pour guineematin.com

Tél : 628-98-49-38

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