Atteintes à la liberté de la presse en Guinée : réaction de Lansana Kouyaté, président du PEDN

Lansana Kouyaté, président du parti PEDN

Les restrictions imposées aux médias continuent d’enregistrer des réactions diverses en Guinée. Pour Lansana Kouyaté, président du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN), l’on ne doit pas tordre le coup de la presse. L’ancien Premier ministre de 2007 estime que le 4ème pouvoir ne doit pas être rabaissé. Il l’a dit ce samedi, 9 décembre 2023, à l’occasion de l’assemblée générale du parti tenue à son siège à Ratoma, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Après les restrictions imposées à Guineematin.com et à Inquisiteur.net, les prédateurs de la liberté de la presse continuent de sévir en République de Guinée. Les ondes de FIM FM, Espace FM et Djoma FM sont brouillées. Pire, Djoma Médias, Espace TV, Evasion sont retirés du bouquet Canal + sur injonctions des autorités du pays qui invoquent des raisons de « sécurité nationale ».

Pour Lansana Kouyaté, on ne doit pas tordre le coup à la presse. « Tout ce qui concerne la presse doit être géré par la véritable déontologie qui convient d’appliquer à la presse. La presse est concédée comme le 4ème pouvoir, et donc l’équilibre entre les pouvoirs est indispensable pour un pays. Et, c’est la raison pour laquelle, je considère qu’avant de me prononcer dessus, il serait mieux que je sache exactement comment ça a été conduit. Est-ce que les presses qui ont été suspendus ont été informées, je ne sais pas, par la voix la plus officielle ? J’ai entendu parler de raisons de sécurité. L’Etat et la presse, ce sont deux entités qui doivent aller ensemble. On ne peut pas tordre le coup à la presse parce que tout simplement la liberté d’expression doit être bannie. Non. Quand la presse fait des choses qui ne rentrent pas dans la déontologie, la HAC (Haute autorité de la communication) n’est pas fidèle parce que, j’ai lu la lettre, on parle de sécurité d’Etat. Alors, la HAC doit pouvoir faire en sorte que la presse sache quelle est la sécurité de l’Etat. Cela a été fait ? Je ne sais pas… Il est temps vraiment que la presse et l’Etat jouent leurs rôles, c’est un rôle de respect mutuelle et de respect pour la sécurité du pays, mais aussi le respect pour la déontologie qui conduit à la création de la presse… ».

Pour ce qui est de la journée sans presse prévue ce lundi, 11 décembre 2023 en guise de protestation contre le musellement de la presse, Lansana Kouyaté ne se montre pas clair. « Une journée sans presse, qu’est-ce que ça va donner comme résultats ? Je souhaite que les populations de Guinée : hommes, femmes, jeunes, tous ceux qui sont aujourd’hui rivés sur la presse, ne soient pas frustrées par des informations. Si votre action peine à cela, il est préférable et vivement souhaitable que le problème là trouve une bonne fin… ».

Hassanatou Kanté pour Guineematin.com

Tel : 621 937 298

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