Incendie au dépôt de carburant de Conakry : des proches de victimes dans l’angoisse à l’hôpital Donka

Le dépôt central d’hydrocarbures de Conakry a été victime d’un incendie qui a coûté la vie à 14 personnes. Dans les couloirs des urgences de l’hôpital Donka, où les blessés ont été conduits très tôt dans la matinée du lundi 18 décembre 2023, l’émotion était vie. Les proches et parents des victimes, étaient partagés entre désespoir et tristesse. Si certains avaient rencontré leurs proches hospitalisés, ce n’était pas le cas chez d’autres. Ce qui augmentait leur angoisse, a constaté une équipe de Guineematin.com dépêchée sur les lieux.

Devant le service des urgences du CHU Donka, c’était la confusion ce lundi matin, au lendemain du drame. Les porches et collaborateurs des travailleurs du dépôt central situé à Coronthie, venus aux nouvelles, étaient dans l’angoisse. On y voit des médecins, affairés, assurant la navette entre les différentes salles où sont hospitalisés quelques blessés.

Présent sur les lieux, le cabinet du Ministère de la Santé, entouré par les médecins soignants de l’hôpital, a tenu une réunion de crise pour une meilleure prise en charge des blessés. Dans les salles de soins, on pouvait dénombrer quelques blessés avec des brûlures, alités, se tordant de douleur.

 

Désemparés, les parents de quelques travailleurs du dépôt, n’ayant pas jusque-là de nouvelles de leurs proches, font le tour des salles. C’est le cas de Camara Abdoulaye Kanfory, frère ainé d’une victime du nom de Mohamed Lamine Camara, dit Bozi, en service au dépôt de carburant de Kaloum. Après quelques heures de recherche, il affirme avoir retrouvé son frère aux urgences de l’hôpital Donka. « C’est vers les 4 heures que j’ai été informé qu’il y a eu un incendie au dépôt. De 4 heures jusqu’à présent, je ne me suis pas couché. Je suis venu m’enquérir de ses nouvelles ici à l’hôpital. Heureusement pour moi, je suis venu le trouver aux urgences de Donka. J’ai eu accès même à sa salle. On s’est tenu les mains, il m’a même demandé de lui donner de l’eau à boire. C’était notre dernière conversation avant que je ne sorte de la salle. Donc, il est là dans un état qui n’arrive pas à me rassurer totalement. Je n’ai échangé avec aucun médecin sur son état, on m’a juste donné la chance de le voir », a-t-il expliqué, avant de prier Dieu pour la santé de son frère.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tél : 626-66-29-27

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