Conakry : Mariétou Bangoura jugée pour détention, vente et consommation de chanvre indien

Mariétou Bangoura, mariée et mère de 5 enfants, domiciliée au quartier Taouyah, est jugée pour détention, vente et consommation de chanvre indien. A l’audience du jeudi dernier, 14 décembre 2023, elle a reconnu les faits, arguant avoir bu l’eau tirée du chanvre pour des raisons de santé. Le parquet du tribunal de Dixinn, délocalisé à la mairie de Ratoma, a requis sa condamnation à 6 mois d’emprisonnement, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

En détention à la maison centrale de Conakry depuis trois semaines (le 23 novembre 2023), la prévenue a donné sa version des faits dans cette affaire de détention, consommation et vente de stupéfiants. Des faits prévus et punis par les dispositions de l’article 832 du code pénal guinéen. « Je ne peux pas dire exactement combien il y en avait. Moi, je fais bouillir pour boire l’eau du chanvre indien. Ça peut-être 50 boules. Je revends une boule à 2000 GNF et trois boules à 5000 GNF. Je détiens le chanvre indien. Je ne consomme pas les boules, mais quand je fais bouillir, je bois. J’ai une maladie qui me pousse à boire l’eau du chanvre indien. Cela m’a été prescrite en Sierra Leone par un médecin, mais je n’ai pas l’ordonnance. Pour vendre, on se cache. Je vends à mes amis. À part cela, je suis vendeuse de riz et du tô aussi. C’est moi qui prends en charge mes cinq (5) enfants. Si je devais prendre un engagement de ne plus reprendre devant la barre, je demande pardon, je ne vais plus répéter. Je suis dans ça, ça fait sept mois. Ce qui m’a poussé à en consommer, un jour, je suis tombée (crise). Mon grand frère a fait bouillir ça pour me donner à boire. Depuis lors, j’en prends », a-t-elle déclaré.

Dans ses réquisitions, le ministère public a rappelé à Mariétou Bangoura les dangers du chanvre indien, avant de requérir la retenir dans les liens de culpabilité. « Pour la répression, vous la condamnerez à 6 mois d’emprisonnement et au paiement d’une amende du triple de la drogue saisie, soit 100 000 GNF. Vous ordonnerez la destruction des objets sous scellés ».

Plaidant sa cause, Mariétou Bangoura va présenter ses excuses. « Je vous demande pardon. Mes enfants sont seuls à la maison… ».

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 11 janvier 2024.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

Facebook Comments Box