Le gouvernement guinéen a ordonné la fermeture des stations-services sur toute l’étendue du territoire national à cause de l’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum. Cela a entraîné une crise de carburant dans tout le pays. À Conakry par exemple, un litre est vendu entre 25 000 à 45 000 francs guinéens. Cette situation inquiète les usagers de la route, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Sékou Traoré est un conducteur de taxi-moto sur le tronçon Samatran-Sonfonia-gare. Interrogé par un reporter de Guineematin.com, il a narré les difficultés d’accès à l’essence. « Assez de difficultés pour avoir le carburant. On achète ici aujourd’hui un litre à 45 000 francs guinéens. Des gens ont le carburant à la maison mais ils ne donnent qu’à leurs parents. Hier quand je suis sorti le matin, de 4 heures à 6 heures, j’ai gagné 17 litres. C’est avec ces 17 litres que je suis en train de travailler. Ce qui me reste probablement c’est 7 litres. Il y a trop de difficultés entre les passagers et nous. Quand tu dit à quelqu’un que tu as acheté un litre à 45 000, cela ne l’intéresse pas du tout. Ce qui l’intéresse c’est comment rentrer chez lui. On prenait un passager de la Casse ici à la gare à 3 000 GNF, deux personnes à 5 000 GNF. Aujourd’hui, on prend deux personnes à 10 000 GNF. De Samatran à la gare, une personne à 10 000 GNF. Si c’est une seule personne, c’est 20 000 GNF. L’État doit ouvrir les stations. Imaginez, quitter à la T7 (Transversale numéro 7) jusqu’à Kipé, on envoie une personne à 100 000 GNF. Tu peux le croire ? Quelque chose qu’on pouvait faire à 40 000, 45 000 GNF. Même aujourd’hui j’ai envoyé quelqu’un à 100 000 francs et il était obligé de payer parce que moi je paie le litre à 30 000 francs guinéens », a-t-il expliqué
Même son de cloche chez Dansa Camara. « Le constat est amer. Ce n’était pas préparé. Le prix du carburant s’augmente de minute en seconde. Tu peux aller chez certains, ils te disent 25 000 soit 30 000 le litre. D’autres te diront 45 000 que vous achetez ou pas. Si tu achètes le carburant à ce prix, tu vas fixer le prix du transport de tel sorte que tu peux t’en sortir. D’autres ont le carburant mais ils refusent de revendre », a-t-il dénoncé
Ces usagers de route demandent au gouvernement guinéen d’ordonner la réouverture des stations-services pour permettre aux citoyens de vaguer librement à leurs activités.
Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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