Explosion du dépôt d’hydrocarbures de Conakry : des ressortissants léonais demandent de l’aide pour rentrer dans leur pays

L’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Coronthie, au cœur de la capitale guinéenne, a affecté toutes sortes de catégories socioprofessionnelles. Parmi les victimes, figurent des ressortissants léonais venus chercher fortune en Guinée, notamment au niveau du Petit bateau, non loin de l’épicentre de l’explosion. Malgré la chaîne de solidarité qui s’en est suivie, ces ressortissants de la Sierra Léone semblent être oubliés et abandonnés à eux-mêmes au palais du peuple où ils sont venus chercher de l’aide.

Interrogés hier, mercredi 20 décembre 2023, par des reporters de Guineematin.com, ils parlent de cas de morts dans leurs rangs et demandent de l’aide pour rentrer dans leur pays.

Les ressortissants léonais étaient nombreux au Petit bateau, dans la commune de Kaloum, où ils passent la nuit dans des habitats de fortune. Le matin, ils sortent pour chercher le quotidien. Nombre d’entre eux vendeuses, transporteurs, ou portefaix.

Suite à l’incendie survenu dans la nuit du dimanche au lundi, ils ont tous déserté leurs logis pour se retrouver au palais du peuple. Ils y attendent toujours de l’aide et affirment avoir perdu des proches. Des cas de blessés sont également enregistrés dans leurs rangs, pris en charge dans les hôpitaux.

Oumou Conteh, vendeuse de poisson

Oumou Conteh, vendeuse de poisson et originaire de la Sierra Leone, souhaite retourner chez elle. « Nous étions à Petit bateau, non loin des lieux où il y a eu l’explosion. Ce jour, nous sommes sorties pour aller acheter du poisson. Maintenant, on ne peut plus y rentrer. Le temps pour moi d’arriver, personne n’est sortie. C’est le feu seulement qui était là-bas. On a tout perdu. Là où nous sommes, on n’a pas encore vu les corps de nos proches. Parce que je connais d’abord 3 proches de mes proches qui sont morts. Les autres sont à l’hôpital. Actuellement, nous dormons sur la route. Nous demandons à l’État de nous aider pour qu’on rentre chez nous. On veut vraiment rentrer. Là où je suis, les habits que je porte, on me les a offerts. Rien n’est sorti de là-bas. L’argent qu’on avait pour acheter le poisson, c’est seulement ça qui nous reste. On n’a même pas de quoi manger », a expliqué la sinistrée.

Saidou Camara, porteur de bagages

Saidou Kamara, porteur de bagages à Petit Bateau, originaire de la Sierra Leone, lance aussi un appel à l’aide. « Nous vivons des moments très durs. Ce qui est arrivé nous dépasse. Depuis que le dépôt a explosé, nous sommes au dehors. On n’a pas où aller. On ne gagne même pas de quoi manger. On a perdu nos biens, et il y a eu des morts parmi nous. On en connait pas le nombre d’abord. La seule chose que nous voulons, c’est avoir de l’aide et retourner chez nous, au pays », a-t-il laissé entendre.

Ismael Diallo et Fatoumata Djouldé Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 624 693 333

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