Manque d’essence à Kindia : « les conducteurs de taxi-moto ont triplé le tarif », dénoncent des citoyens

Maïmouna Camara, élève domiciliée à Cacia

Quatre jours après le drame survenu à Conakry, le pays est entré dans une crise de carburant qui rend difficile les activités quotidiennes. À Kindia, les citoyens ne sont plus en mesure de payer les frais de transport pour se déplacer d’un point à un autre au regard des prix fixés par les conducteurs, notamment les taximotards. Ils préfèrent marcher à pieds. La fermeture des stations-services est la cause fondamentale de ce calvaire persistant d’autant plus que le prix du litre d’essence au marché noir se négocie entre 30 et 40 mille GNF.

Ousmane Affane Camara

Ousmane Affane Camara, citoyen rencontré par un reporter de Guineematin.com, dit avoir garé sa moto à son domicile. Désormais, il effectue certains trajets à pied. « J’ai une moto à la maison. Durant ces quatre jours, je n’ai pas eu d’essence. Les stations-services sont fermées. Au marché noir, on revend un litre d’essence entre 30 000 et 40 000 francs guinéens. Les conducteurs de taxi-motos ont triplé le prix habituel du transport urbain. Vue cette situation, j’ai préféré marcher pour rejoindre mon lieu de travail », a expliqué Ousmane Affane Camara.

Aboubacar Sylla, domicilié à Kolia

Selon Aboubacar Sylla, domicilié à Kolia, emprunter les rues à pied se justifie par la cherté du prix d’essence au noir et des frais de transport des taxi-motos. « Je marche parce qu’il n’y a pas d’essence. Le prix d’un litre est très cher. J’ai une moto mais je ne peux pas acheter un litre à 40 000 GNF. Je suis un apprenant et je n’ai pas les moyens de payer un taximotard qui est très cher en ville », a dit Aboubacar Sylla.

Souleymane Diallo, domicilié à Sambaya

Souleymane Diallo, qui est dans la même situation, interpelle les autorités. « Si vous voyez que nous marchons actuellement, c’est parce que le problème d’essence est devenu une chose très sérieuse. J’ai une moto, mais je n’ai pas d’essence. J’ai eu un décès. J’ai quitté Sambaya pour aller à Condetta. Je suis obligé de faire la marche. Je ne peux prendre ni ma moto ni payer les services d’un taximotard. Je demande au gouvernement de faire face à cette situation afin que la population sorte de cette crise », a-t-il lancé.

Maïmouna Camara, élève domiciliée à Cacia

Même son de cloche chez Maïmouna Camara, une élève domiciliée à Cacia. « Je vais à la révision à pieds. Les frais de transport coûtent chers. Les taxis motos nous demandent de payer 20 000 GNF à l’aller comme au retour. C’est la raison pour laquelle je préfère marcher chaque jour pour partir à l’école. Je suis une candidate cette année. Il faut que le gouvernement prenne en charge les élèves cette année », a sollicité Maïmouna Camara.

Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 628 516 796

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