Conakry : Ibrahim Akhlal (belgo-marocain) risque 3 ans de prison pour s’être procuré d’un passeport guinéen

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C’est un nom connu des services de sécurité et de certains guinéens. Ibrahim Akhlal, citoyen Belgo-marocain, avait défrayé la chronique après son évasion spectaculaire de la maison centrale de Conakry. Recherché et ramené en taule, après un mois de cavale, le jeune commerçant est jugé au tribunal correctionnel de Kaloum, dans la capitale guinéenne, pour faux et usage de faux en écriture publique et complicité. A l’audience de ce mardi, 26 décembre 2023, le parquet a requis sa condamnation à 3 ans d’emprisonnement, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters. 

Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à se procurer d’un passeport guinéen, Ibrahim Akhlal va dire que c’était dans l’optique de s’installer en Guinée.

Dans la phase des réquisitions, le représentant du ministère public a déclaré qu’il y a bien eu altération de la vérité dans l’établissement du passeport incriminé. Selon Mohamed Bangoura, le prévenu a fait usage de faux de ce document de voyage dans la mesure où il a accepté de porter le nom Fawaze, en lieu et place de sa vraie identité sur le jugement supplétif qui a servi à la confection du passeport. C’est en se fondant sur ces argumentaires que le substitut du procureur Mohamed Bangoura va demander de retenir le prévenu dans les liens de la prévention pour usage de faux. Pour la répression, il a requis la condamnation d’Ibrahim Akhlal à 3 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 3 millions de francs guinéens.

En prenant la parole pour présenter ses plaidoiries, l’avocat de la défense, a fait remarquer qu’il y a des non-dits dans cette affaire. Maître Mory Doumbouya va accuser le ministère public de sortir les faits découlant de cette procédure dans leur contexte. L’avocat a aussi pointé du doigt « l’irresponsabilité » des agents de l’État qui, selon lui, n’ont pas été professionnels dans la délivrance du document de voyage à son client. Car, bien que conscient que le prévenu ne soit pas guinéen, les agents lui ont confectionné le passeport. C’est cette raison que maître Mory Doumbouya va demander au tribunal de constater que son client a fait d’ailleurs plus de temps en prison qu’il en fallait. Néanmoins, s’il doit y avoir condamnation, il plaide que son client, détenu depuis le 27 décembre 2022, soit condamné au temps mis en prison.

Le tribunal, par la voix du président Mamoudou Diakité, a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 8 janvier 2023.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tél : 626-66-29-27

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