Bilan du TPI de Koundara en 2023 : « 156 dossiers instruits, 81 dossiers jugés et 6 ordonnances de non-lieu », selon le Parquet

Le parquet du tribunal de première instance (TPI) de Koundara se dit satisfait du taux de réponse pénale dans sa juridiction pour l’année 2023 qui s’achève. Patrice Koma Koïvogui a fait état de 156 dossiers reçus par le parquet, portant sur des affaires correctionnelles et criminelles. Dans un entretien accordé à l’envoyé spécial de Guineematin.com dans la préfecture, le magistrat est revenu sur la lutte contre l’insécurité mais aussi sur les rapports entre le tribunal et les autres services de l’Etat.

Selon Patrice Koma Koïvogui, procureur de la République près le tribunal de première instance de Koundara, sur 156 dossiers reçus, 81 ont été jugés, parmi lesquels, 4 dossiers criminels. « Par rapport aux statistiques en ce qui concerne les activités du tribunal de première instance de Koundara, du côté de parquet, je peux vous assurer que cette année 2023, nous avons pu enregistrer, au niveau de notre registre pénal, au total 156 dossiers. Ces dossiers concernent non seulement les affaires correctionnelles, mais également les affaires criminelles. Par rapport aux infractions les plus courantes ce sont les infractions contre les biens (délits de vol, abus de confiance, escroqueries). Mais également, les délits de stellionat (infractions portant sur les domaines). Cependant, courant de l’année 2023, nous avons également enregistré quelques cas d’affaires criminelles. Notamment des cas d’assassinat, de meurtre, de viol… C’est une première fois parce que dans les années antérieures, Koundara n’avait jamais connu ces différents cas d’affaires criminelles. Et d’ailleurs, je voudrais rappeler que sur les 156 dossiers que nous avons reçus, on a pu juger à date 81 dossiers au correctionnel, mais 4 dossiers au criminel. Au niveau du juge d’instruction, il a pu rendre 6 ordonnances de non-lieu. Ce qui veut dire que le taux de réponse pénale des activités évolue à notre satisfaction à Koundara », a indiqué le procureur.

Patrice Koma Koivogui, procureur de la République près le tribunal de première instance de Koundara

Par ailleurs, Patrice Koma Koïvogui a expliqué le rapport existant entre le tribunal et les autres services de l’administration. « A date, nous sommes vraiment satisfaits de la collaboration qui existe entre l’institution judiciaire, ici à Koundara, et l’ensemble des autorités locales, y compris les forces de défense et de sécurité. Ce rapport est tellement satisfaisant aujourd’hui qu’aucune activité ne se passe au niveau de la justice, sans que ces autorités ne soient associées. Il en est de même à leur niveau. Ils ne mènent jamais une activité sans que la justice ne soit associée. Bref, c’est une collaboration que nous apprécions parce que cela nous aide beaucoup dans la mission qui nous est assignée. Vous savez, si l’autorité administrative n’accompagne pas la justice, généralement il y a des insinuations qui peuvent arriver. Mais si les justiciables savent qu’au niveau de l’administration et également le judiciaire, il y a une bonne collaboration, il est difficile que des gens s’entremêlent pour accuser certains. Alors, il y a une collaboration que nous saluons et nous encourageons vivement », s’est réjoui le procureur du TPI de Koundara.

En outre, le magistrat a évoqué le phénomène d’insécurité dans la préfecture de Koundara, zone frontalière entre avec le Sénégal et la Guinée Bissau. « Naturellement, il y a de l’insécurité qui peut être liée au fait que Koundara est zone frontalière. Koundara est à la rentrée des deux à trois pays. Vous avez un flux de la population hétérogène qui transite par là. Tantôt ce sont des sénégalais, des gambiens ou des bissau-guinéens. Donc, cela peut amener à une recrudescence de la délinquance. Mais il y a aussi un autre facteur qu’on doit ajouter, qui est l’existence de la zone minière de Kounsitel où beaucoup de jeunes sont amassés. Alors généralement, les délinquants en mouvement ici peuvent se déplacer de ces zones vers chez nous. Voilà pourquoi aujourd’hui, nous disons qu’il y a ce qu’on appelle une recrudescence de la délinquance dans notre zone », a déclaré le procureur Patrice Koma Koïvogui.

De retour de Koundara, Amadou Baïlo Batouala Diallo envoyé spécial de Guineematin.com

Tél. : (00224) 628 51 6796

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