Fer de lance de la lutte contre le musellement de la presse et la restriction d’accès à internet en Guinée depuis le mois de novembre dernier, Sékou Jamal Pendessa, le secrétaire général du SPPG (syndicat des professionnels de la presse de Guinée) a été emprisonné ce lundi, 22 janvier 2024, à la maison centrale de Conakry. Ce journaliste a été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour « participation à une manifestation non autorisée sur la voie publique et publication de données de nature à troubler la sécurité et l’ordre public ». Son dossier a été orienté en flagrant délit par le parquet du tribunal de première instance de Dixinn. Ibrahima Diallo, le responsable des opérations du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), y voit « un recul pour la Guinée en matière de liberté de la presse ». Cet activiste de la société civile guinéenne dénonce aussi « une violation délibérée de la Charte de la Transition » et condamne une « détention arbitraire » de ce professionnel de média.
« L’arrestation et la détention arbitraire du journaliste Pendessa représentent un recul pour la Guinée en matière de liberté de la presse, constituant ainsi une violation délibérée de la charte de la transition et de la Déclaration universelle des droits de l’homme à laquelle notre pays a souscrit. Je condamne fermement cette arrestation et détention arbitraire, exprimant mon soutien inconditionnel à Pendessa. En tant que mouvement prodémocratie, le FNDC se tient aux côtés de la presse pendant ces moments difficiles que traversent les journalistes en Guinée », a écrit Ibrahima Diallo.
Sékou Jamal Pendessa a été interpellé vendredi dernier à Dixinn Terasse. Il revenait du tribunal de première instance de Dixinn (où il était allé soutenir des journalistes arrêtés la veille à la maison de la presse de Conakry) quand des gendarmes l’ont intercepté et l’ont conduit à la brigade de recherche de Kipé.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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