Comme annoncé par Guineematin.com, le procès du massacre du 28 septembre 2009 s’est poursuivi ce lundi 22 janvier 2024 devant le Tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry avec la comparution, à titre de témoin, du Pr Hassane Bah. En marge de cette déposition, les avocats de la défense et de la partie ont réagi à la presse. C’est le cas de Maître Halimatou Camara, l’une des avocates de la partie civile, qui déplore un flou qui entoure le procès.
« La gestion des corps, la prise en main par l’armée des morgues ont été orchestrées dans le but de cacher des choses. Malheureusement aujourd’hui encore, il y a beaucoup de zones d’ombre, malgré les déclarations du Pr Hassane Bah. Ce qui laisse supposer qu’au plus haut niveau de l’administration, tout a été mis en œuvre pour limiter les dégâts, pour minimiser le nombre de morts », déplore cette avocate de la défense.
Maître Halimatou accuse l’administration et surtout par l’armée d’entretenir un flou autour de ce massacre.
« Il y a du flou. Le Chef d’État-major de l’armée de terre avait dit qu’il y avait des camions de corps qui avaient transité par un camp militaire, notamment le camp Almamy Samory Touré. Cela veut dire simplement ce que cela veut dire. Il y a des disparus. On vient de nous dire d’ailleurs que le jour de la restitution des corps, ce sont deux corps qui auraient été restitués. Et 25 corps auraient été enterrés sans possibilité d’identification pour les familles des victimes. C’est complètement hallucinant. Je pense que de plus en plus on avance dans ce procès, de plus en plus on se rencontre de l’énorme machine qui a été mise en place pour minimiser le nombre de morts, minimiser les dégâts commis au stade. C’est juste incroyable », a-t-elle conclu.
Abdallah BALDE pour Guineematin.com
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