C’est le deuxième professionnel de Santé a confirmé cette semaine qu’il y a eu des cas de blessés par « armes blanches » parmi les victimes des événements douloureux du 28 septembre 2009 à Conakry. Après le médecin légiste, Pr Hassane Bah, qui a fait mention hier (lundi) de « plaies par instruments piquants et par instruments piquants tranchants (couteau, une baïonnette…) » sur les corps des victimes, c’est au tour de l’ancienne directrice générale du CHU Donka de faire état de « lésions par armes blanches » chez certains blessés. Dre Fatou Sikhé Camara a révélé devant le tribunal de criminel de Dixinn (délocalisé à la Cour d’appel de Conakry) ce mardi, 23 janvier 2024, les types blessures répertoriés dans sa structure sanitaire suite au massacre du 28 septembre 2009.
« Au niveau des 815 blessés, il y avait 89 lésions par armes à feu, 14 lésions par armes blanches, 389 cas de contusion, 4 cas de violence sexuelle [enregistrés le jour du 28 septembre], 3 cas de brûlure et autres : 319. Ce nombre de blessés est très lourd. Parce qu’en tant que professionnels de santé, nous savons que ce n’est pas habituel. Nous n’avions pas connu la gestion d’autant de victimes dans notre carrière », a-t-elle déclaré.
Dre Fatou Sikhé Camara comparaît devant cette juridiction en qualité de témoin dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009. Un massacre qui a fait plus de 157 morts et plus d’une centaine de femmes violées.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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