Escroquerie sur l’achat d’un véhicule Prado à Conakry : Salim Diawara jugé dans une affaire de 20 mille euros

Salim Diawara, gérant de la société Guinée-Car, et Mohamed Kéfing Kaba (en fuite), sont traduits en justice pour répondre des faits d’escroquerie et d’abus de confiance. Ces deux prévenus sont poursuivis par Me Moriba Pépé Gbilimou, notaire de profession. Il leur reproche d’avoir pris avec lui la somme de 20 mille euros à charge pour eux de lui acheter un véhicule de marque Toyota Prado. Le procès, qui se tient au tribunal correctionnel de Dixinn, a été consacrée aux réquisitions et plaidoiries dans la journée ce mercredi 31 janvier 2024, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans la salle d’audience, seul le prévenu Salim Diawara était présent. Son compagnon d’infortune, Mohamed Kéfing Kaba est en fuite.

En abordant cette phase de plaidoiries et réquisitions, la parole a été donnée en premier à maître Zézé Gbilimou, avocat du notaire. Dans ses plaidoiries, il est revenu sur les faits ayant conduit à procédure. Il a accusé les deux prévenus d’avoir agi de façon coordonnée pour tromper le notaire, maître Moriba Pépé Gbilimou. « Le prévenu Salim Diawara a reçu des mains de Me Moriba Pépé Gbilimou la somme de 20 mille euros pour l’achat d’un véhicule de marque Toyota Prado. Il lui a dit que la voiture arrive au port. Il lui a envoyé le numéro de traçage du véhicule dans le bateau, soi-disant que le véhicule a été embarqué et qu’il arrive dans le bateau. Le montant a été remis à monsieur Diawara ici présent, contre reçu de paiement. Il a reconnu avoir reçu l’argent en question. Mais, il dit que c’est son associé qui doit envoyer le véhicule. Et jusqu’à présent, il n’y a ni argent ni véhicule. Quant au prévenu Mohamed Kéfing Kaba, il n’a jamais comparu à cette barre. Pourtant, ce sont les deux qui ont agi de façon concomitante pour tromper la partie civile. La société appelé Guinée-Car n’existe pas. Ils ont agi en bande organisée… Donc, nous vous demandons de les condamner de façon solidaire au paiement de 88 millions 870 mille francs guinéens à titre principal. Ensuite, vous les condamnerez solidairement au paiement de 50 millions de francs guinéens pour tous préjudices confondus », a plaidé l’avocat.

De son côté, le ministère public, par la voix du procureur Amara Camara, va demander au tribunal de « condamner par défaut Mohamed Kéfing Kaba à 5 ans d’emprisonnent et de décerner un mandat d’arrêt international contre lui. En outre, nous requérons qu’il vous plaise de condamner é monsieur Salim Diawara à un an d’emprisonnement et de décerner un mandat de dépôt contre lui à l’audience », a requis le représentant du Ministère public.

En prononçant son dernier mot pour sa propre défense, Salim Diawara a insisté à la barre : « C’est 18 mille dollars qu’il m’a remis, et non 20 mille euros… »

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré. La décision sera rendue le 14 février 2024.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 589 527/664 413 227

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