Mise en place de la délégation spéciale de Kamsar (Boké) : le conseil communal de la jeunesse accuse 

kamsar

La prochaine installation des communes rurales et urbaines en Guinée continue d’enregistrer des oppositions dans de nombreuses localités. C’est dans cette dynamique que le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) a chargé les préfets et gouverneurs de demander une liste de 25 personnes pour chaque commune avec un quota pour chaque entité. À Kamsar, dans la préfecture de Boké, ce quota ne fait pas l’unanimité. Dans un entretien accordé à l’envoyé spécial de Guineematin.com, Ansoumane Bangoura, le président du Conseil communal des jeunes de Kamsar, dit que sa structure rejette la liste des jeunes, faute d’avoir été consulté.

Les listes pour les délégations spéciales concernent toutes les entités au sein des communes. Mais, de nombreuses frustrations sont enregistrées à travers le pays.

Ansoumane Bangoura, Président du conseil Communal de la jeunesse de Kamsar

Ansoumane Bangoura, président du conseil communal des jeunes de Kamsar, accuse le délégué sous-préfectoral de la jeunesse à Kamsar d’avoir élaboré la liste sans consultation. « Depuis l’annonce, le préfet a demandé à tous les sous-préfectures de déposer la liste. Madame la sous-préfète de Kamsar a appelé le délégué sous préfectoral de la jeunesse (DSPJ). Vous n’êtes pas sans savoir qu’à Kamsar, il y a deux structures de jeunesse. Après le DSPJ, c’est le Conseil communal des jeunes à Kamsar. Le DSPJ a composé sa liste sans nous consulter. Il s’est concerté avec madame la sous-préfète. Il a seulement donné les démembrements de sa structure, sans nous consulter. Dès que j’ai appris, je l’ai appelé pour lui demander comment faire pour le quota de la jeunesse. Il m’a dit qu’il était là-dessus… Il s’est décidé seul. Je l’ai appelé, il ne m’a pas répondu. Du coup, je suis allé chez lui avec mes secrétaires du bureau à Kamsar, avec le chef animateur de Kamsar. Il a fait le médecin après la mort, il a présenté des excuses, disant qu’il était pressé. J’ai dit non, même si tu étais pressé, on a dit de faire une consultation. Pourquoi pas la jeunesse qui est un maillon essentiel pour le développement ? J’ai dit que je ne suis pas d’accord. Par la suite, je me suis référé à ma hiérarchie. Le Président préfectoral à Boké, lui-même a demandé au secrétaire général de la collectivité, celui-ci a dit que la liste est déjà partie. On a fait une réunion avec les associations de jeunesse, on a fait appel au CCLM qui gère le conflit entre les communautés et les sociétés, on a fait appel au délégué, il a demandé pardon. On a dit qu’on n’est pas d’accord. Donc, jusqu’à preuve du contraire, on n’est pas d’accord sur la liste. On ne va pas aller pour faire la peau à quelqu’un, parce-que le CNJ est là pour la paix et la stabilité. On ne va pas être les premiers à faire des actes, on part de façon administrative parler et discuter sur la table », a-t-il indiqué.

Pour régler ce différend, Ansoumane Bangoura demande au ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation de revoir la liste de Kamsar. « C’est une faute administrative ou de la mauvaise foi. On vous dit le quota de la jeunesse, et vous savez très bien que le DSPJ c’est au niveau préfectoral, tandis que le CNJ, c’est au niveau communal. Normalement, ça doit se faire dans la consultation. Dans ce cas, on ne va pas se laisser faire, on parle de Kamsar et de son développement. On connaît les jeunes qui sont sur la liste, on parle du secrétaire général, du DSPJ Alhassane Boffa. C’est un travailleur à la CBG. Il y a ceux de Kassongoni…. Le délégué a fait une faute administrative et le CNJ ne va pas se laisser faire. On va leur montrer notre valeur. Quand on parle de jeunesse, ce n’est pas seulement le DSPJ. Le Conseil communal de la jeunesse est là, il est reconnu par tout le monde. On est même allé voir madame la sous-préfète, elle a dit que c’est au délégué d’aller voir ses structures, que ce n’est pas dans ses prérogatives à elle. L’appel que je lance, c’est un appel de considération. J’invite le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, pour lui dire d’appeler les préfets, s’il faut, de les alerter que les délégations doivent se passer de façon consultative… Nous ici, à Kamsar, on veut la paix. Le conseil des jeunes est composé des associations et je pense qu’en termes de jeunesse, de mobilisation, le Conseil dépasse le DSPJ. Si le Conseil n’est pas content ici, je ne vais pas prédire les mauvaises choses. Mais ça ne sera pas un bon signe. J’appelle le ministre de revoir la liste de Kamsar, parce-que côté jeunesse, le Conseil n’est pas consulté et on n’est pas d’accord sur la liste », a-t-il martelé.

De Kamsar, Ismael Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com

Tél. : 624693333

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