La flambée du prix des denrées alimentaires sur les marchés guinéens suscite des préoccupations au sein des populations. Les acteurs impliqués dans la sphère du commerce se mobilisent pour trouver des solutions qui tiennent compte des réalités et des besoins des citoyens. C’est dans cette dynamique qu’il a été mis en place à Mandiana un comité consultatif concernant les prix des denrées alimentaires. La démarche vise à s’assurer du respect des prix plafonnés par le gouvernement, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
L’augmentation soudaine des prix des denrées de consommation courante commence à affecter le pouvoir d’achat des citoyens, aggravant leur situation économique, déjà précaire. Cette décision du gouvernement guinéen intervient à quelques semaines du mois saint de Ramadan.
Mamady Kamissoko, citoyen de Mandiana, conseille le gouvernement à approvisionner les marchés pour parer à toute éventualité. « Le mois de Ramadan approche à grand pas. Donc, le gouvernement doit envoyer d’autres variétés de riz, au-delà du riz CIAO. Comme ça, les prix pourront être revus par les commerçants. »
Également interrogé par le correspondant local de Guineematin.com, Toumany Kouyaté, le directeur préfectoral du commerce de Mandiana, explique ce qui a été fait après la décision de revoir la hausse des prix. « Dès que nous avons été informés de la décision du gouvernement, nous nous sommes concertés avec les opérateurs économiques pour faciliter les choses aux citoyens. Un comité a été mis en place pour contrôler les prix. Et je félicite les commerçant de Mandiana, car aucun commerce n’a dépassé le plafonnement fixé par le gouvernement ».
Même son de cloche chez Nouhan Diakité, le président de la Chambre de commerce de Mandiana, dit avoir pris les devants pour le respect des mesures prises par le gouvernement. « Dès qu’on a été informé, nous avons directement informé les commerçants, les invitant à faire preuve de patriotisme pendant ces moments difficiles. Et la majorité des commerçants a compris le message », indique monsieur Diakité.
Selon plusieurs observateurs, le gouvernement devrait revoir sa décision pour faciliter l’accès des populations aux denrées alimentaires à des prix abordables en attendant le début du Carême chrétien et du Ramadan. Déjà, les centrales syndicales menacent d’aller en grève si les autorités ne baissent les prix.
De Mandiana, Mamady Konoma Kéita pour Guineematin.com
