Calvaire des citoyens de Kamayah (Franwalia/Siguiri) : « c’est comme si nous ne sommes pas guinéens »

image d'archive

De nombreuses localités de l’intérieur de la Guinée sont confrontées à toutes sortes de difficultés quotidiennes. Du manque d’eau potable à l’absence de structures sanitaires en passant le manque d’enseignants et de salles de classes, le calvaire est saisissant. Le district de Kamayah, relevant de la sous-préfecture de Franwalia, à 76 km du centre-ville de Siguiri, n’échappe pas à cette triste réalité. L’inquiétude est grande pour les citoyens de la localité, qui se demandent s’ils sont considérés comme guinéens à cause de l’absence de l’Etat, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Le district Kamayah, dans la commune rurale de Franwalia, tire le diable à cause du manque criard d’infrastructures de base. Les populations de localité se trouvent dans une inquiétude totale. Le district n’a pas route, pas d’eau potable….

Joint par téléphone, Seydou Camara, le président du district de Kamayah, avec amertume, est revenu sur les conditions de vie difficiles de ses concitoyens. « Aujourd’hui, mon cœur bat concernant la vie que mènent les citoyens de Kamayah par manque de route. Nos enfants ne connaissent même pas la voiture ici. Nous sommes coupés du reste de la préfecture. Jusqu’à présent, nous buvons l’eau des marigots. A tout moment, les enfants ont des maux de ventre. Aujourd’hui, nous sommes dans l’amertume parce qu’on est dévié par tout développement. Le village s’est battu pour construire trois salles de classes, mais il n’y a aucun enseignant. Pendant la saison des pluies, la situation se complique parce que l’accès devient compliqué. Même pour aller à Siguiri-ville, l’accès n’est pas facile. C’est comme si nous ne sommes pas guinéens », regrette Seydou Camara, responsable du district de Kamayah.

De Siguiri, Koutoubou Conde pour Guineematin.com

Tél. : 224 622 478 601

Facebook Comments Box