Conflits armés, coups d’Etat, changement climatique : Moussa Faki Mahamat dénonce les maux qui menacent l’émergence de l’Afrique

Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union Africaine

Comme annoncé dans une de nos précédentes dépêches, la 44ème session du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) s’est ouverte hier, mercredi 14 février 2024, à Addis-Abeba (en Ethiopie). Et, dans son discours de lancement des travaux de la présente session, le président de la Commission de l’UA a pointé du doigt les maux qui menacent gravement l’émergence de l’Afrique. Moussa Faki Mahamat a particulièrement cité les conflits armés, le terrorisme, les coups d’Etat militaires, les violences pré et post électorales et le changement climatique. Il assure que tous ces « drames » engendre de grands nombres de morts et réduit de milliers de personnes à la précarité et à la pauvreté sur le continent.

 « Bien évidemment, les contrecoups de cette donnée géopolitique mondiale (guerre en Ukraine et à Gaza, les effets de la COVID-19…) atteignent notre continent qui, lui aussi, malheureusement, affronte de graves situations de conflits armés, qu’il s’agisse du Soudan en flammes et en dévastations inouïes, de la Somalie toujours soumis à la menace djihadiste dans une situation de la Corne de l’Afrique qui ne cesse de préoccuper, des grands lacs avec la sempiternelle tension à l’Est de la RDC, de la Libye divisée et constamment exposée à l’instabilité, du Sahel toujours exposé au péril terroriste. Ce péril va être aggravé par le vide créé par le retrait des Nations unies et la dénonciation des accords d’Alger entre le gouvernement malien et les mouvements armés. La résurgence des coups d’État militaires, les violences pré et post électorales, les crises humanitaires liées à la guerre et/ou aux effets du changement climatique, sont autant de très grandes sources d’inquiétudes pour nous.  Ils menacent gravement de ternissement les signes d’émergence de l’Afrique dont nous sommes fiers. Au moment où tous ces drames tuent en grands nombres et jettent des milliers de gens dans la précarité et la misère, se déroule un autre nouveau phénomène d’affaissement de nos institutions de gouvernance régionale et continentale, celui qui frappe presque toutes les communautés économiques régionales. Ce que volontiers certains appellent le mal des CER inquiète sur le sort de l’organisation continentale puisque les CER en sont les piliers. Je me pose la question et vous la pose. Depuis quand et pour combien de temps l’édifice tiendra – t- il et résistera- t- il a l’affaissement de ses piliers, de ses fondations ? » a dit Moussa Faki Mahamat.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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