Viol sur une fillette de 11 ans : « Elle venait souvent caresser mon sexe », se défend l’accusé

En détention depuis le 8 octobre 2018 à la maison centrale de Conakry, Mohamed Camara a comparu hier, mardi 20 février 2024, devant le tribunal criminel de Mafanco. Il est poursuivi pour le « viol » d’une fillette de 11 ans à Sangoyah, dans la commune de Matoto. Et, à la barre, l’accusé a partiellement reconnu les faits. Il a avoué avoir couché avec sa victime. Mais, pour sa défense, il a juré que la fillette était « consentante ». Il assure qu’elle lui casserait le pénis et parfois elle prenait sa main pour l’introduire dans son sexe, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Devant le juge Mohamed Mansaré, l’accusé ne s’est pas défilé. Il a reconnu avoir eu des relations charnelles avec sa victime. Mais, il a aussi précisé que c’est elle (la victime) qui l’a obligé de coucher avec elle.

« Je vivais à Kaloum et j’étais malade. Je ne pouvais pas me traiter à Kaloum, c’est pourquoi je suis allé chez mon frère à Sangoyah… La petite-là (la victime) venait avec sa grande sœur qui est l’amie de la femme de mon frère. La petite venait regarder la télé chez nous. À chaque fois elle m’envoyait du riz. Ce jour-là je travaillais quand mon grand frère m’a appelé pour me dire qu’il a besoin de moi, j’ai dit qu’il n’a pas l’habitude de dire qu’il a besoin de moi. Celle qui m’a envoyé ici était arrêtée là-bas aussi. Quand je suis arrivé, c’est mon frère qui m’a giflé en disant : comment tu as pu faire une chose pareille. Ensuite ils (les parents de la fille) ont dit que ce n’est pas ici qu’on va régler ça, mais à la gendarmerie. La fille-là est comme une petite sœur pour moi. Moi, je ne l’ai jamais invité chez moi… Elle venait souvent caresser mon sexe. J’ai entretenu des relations sexuelles avec elle chez moi, mais elle était consentante… Il y a eu une deuxième fois dans une toilette publique », a expliqué Mohamed Camara.

Par ailleurs, l’accusé a dit avoir repoussé sa victime, en vain. « Devant le juge d’instruction, j’ai reconnu que la fille me caressait le corps. Elle touchait mon sexe devant sa sœur, mais je ne pouvais rien faire, j’étais très malade. Elle me prenait la main pour faire rentrer dans son sexe en présence de sa petite sœur. Je poussais la table pour qu’elle reste au milieu. Je n’ai informé personne, parce que c’est quelque chose de grave. Je n’étais pas d’accord qu’elle fasse cela. Quand elle m’apportait le riz, je voyais cela bizarre, car je ne l’ai jamais commissionné. Elle a fait ça contre ma volonté, je l’ai repoussé », a dit Mohamed Camara.

Après la clôture des débats, le tribunal a renvoyé l’affaire au 28 février 2023 pour les réquisitions et plaidoiries.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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