Soumis à une restriction depuis plusieurs mois, certains médias du pays traversent une période sombre qui pèse lourdement sur leur fonctionnement. Suite à cette situation alarmante qui menace des emplois, les voix s’élèvent pour plaider en faveur de ces médias auprès du président de la transition, Général Mamadi Doumbouya. C’est le cas de Abdoulaye Keïta, un jeune entrepreneur, qui pense aux conséquences de cette restriction.
Rencontré ce samedi par l’un des correspondants de Guineematin.com à Kankan, ce jeune entrepreneur a rappelé les dures épreuves auxquelles sont confrontés les hommes de médias depuis le début des restrictions, tout en invitant le président de la transition à laisser les médias travailler pour sauver des emplois.
« Nous ne savons pas exactement les vraies raisons de ces restrictions infligées aux médias, mais ce que je sais, des emplois sont menacés. Alors, ce que je demande au président Mamadi Doumbouya, c’est d’accepter de lever la restriction de ces médias pour qu’ils commencent à travailler, même s’ils doivent imposer les principes à respecter. Ceux qui y travaillent sont des Guinéens, mais aussi des pères de famille. Donc chaque matin, c’est dans ces médias qu’ils vont pour travailler, pour pouvoir nourrir leurs familles. Mais, actuellement ils ne travaillent pas, et cela est compliqué. Quand on est chef d’Etat, on doit avoir le dos large pour pouvoir se surpasser de tout ce qui se dit sur nous. Alors, qu’il accepte de laisser les médias travailler pour sauver l’emploi des jeunes qui y travaillent. Vous savez, sous le régime d’Alpha Condé, les médias avaient une liberté, mais certains journalistes ont transformé cela en liberticide. Pourtant chaque régime a sa façon de gérer. Il faut que les hommes de médias aussi travaillent dans les règles de l’art. On ne peut pas s’adresser à un président comme si on s’adressait à un chef de quartier, cela est très important. Parce que tout le monde ne peut pas le supporter. Alpha Condé ne considérait pas certains choses, mais ce n’est pas le cas avec ce régime. Donc, il faut que les journalistes comprennent ça aussi », a dit Abdoulaye Keïta.
De Kankan, Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com
