On s’achemine peut-être vers la libération du journaliste Sékou Jamal Pendessa, dont l’incarcération a conduit à la grève générale et illimitée déclenchée ce lundi, 26 février 2024, par le mouvement syndical guinéen. Le procès en appel du journaliste et secrétaire du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) aura lieu mercredi prochain à la Cour d’appel de Conakry, a appris Guineematin.com de son avocat.
« Nous venons de recevoir la cellule de citation fixant la date d’ouverture du procès de notre client, Sékou Jamal Pendessa, au 28 février 2024, devant la Cour d’appel de Conakry », a indiqué maître Salifou Béavogui, qui se réjouit de la célérité qui a caractérisé cette procédure.
L’avocat précise que non seulement la défense mais aussi le parquet ont fait interjeté contre la décision rendue le 23 février dernier par le tribunal correctionnel de Dixinn. Cette juridiction a condamné Sékou Jamal Pendessa à six mois d’emprisonnement dont trois mois assortis de sursis, tout simplement parce qu’il a appelé ses confrères à manifester pacifiquement dans la rue pour réclamer l’arrêt de la censure des médias et la fin des restrictions de l’accès à internet et aux réseaux sociaux en Guinée.
« Toutes les deux parties sont mécontentes de cette décision injuste, qui a condamné arbitrairement notre client pour des infractions imaginaires… Donc nous attendons de pied ferme cette audience et nous pensons que nous ferons entendre droit aux hauts magistrats qui vont composer cette formation », a fait savoir Me Salifou Béavogui.
La détention de Sékou Jamal Pendessa est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, poussant le mouvement syndical guinéen à déclencher une grève générale et illimitée à compter de ce lundi. Sa libération sans condition est le préalable posé par les syndicalistes pour toute négociation avec les autorités.
Alpha Diallo pour Guineematin.com
