Mamou : la grève générale des centrales syndicales largement suivie dans la ville carrefour

 Lancée ce lundi, 26 février 2024, la grève générale et illimitée déclenchée par les centrales syndicales guinéennes, a entraîné une paralysie des activités dans la ville de Mamou. Les écoles, les banques, les magasins et les boutiques sont restés fermés. Les taximotards, habituellement très sollicités, étaient quasiment invisibles dans la circulation, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

L’appel à la grève générale et illimitée des syndicalistes qui dénoncent la conjoncture socio-économique du pays a été nettement suivie à Mamou.

Rencontré au niveau du grand marché de Mamou, Abdoulaye Katakata invite le gouvernement au dialogue.

Abdoulaye katakata, citoyen

« La ville est complètement paralysée. Nous saluons vraiment cette grève car la conjoncture est très dure. Si le gouvernement accepte de dialoguer, tant mieux. Sinon nous, nous sommes prêts à suivre cette grève générale et illimitée jusqu’au bout. Un sac du riz est vendu à 360 000 GNF avant le Ramadan. Et si le mois arrive, peut être que ça sera 400 000 GNF. Nous invitons le président d’éviter les erreurs du passé.  Qu’il accepte de faire le maximum sur les revendications des citoyens. Nous voulons que le président organise les élections et qu’il donne le pouvoir aux civils. »

Apha yaghouba Diallo, citoyen

De son côté, Alpha Yaghouba Diallo salue la tenue de cette grève. « C’est ça qu’on appelle grève, sans violences, sans destruction. Tout le monde est à la maison. Ils ont dérouté les promesses tenues le 05 septembre 2021. Tous les citoyens sont à la maison. Nous voulons que la Guinée  prospère; mais malheureusement, le meilleur n’est pas pour demain. Le président a dérouté de son chemin. La Guinée est un pays hors pair. Chaque régime qui vient enfonce le pays. Regardez, toutes les boutiques sont fermées. »

Alpha Amadou Diallo, citoyen

Par contre, Alpha Amadou Diallo ne voit aucun intérêt à cette grève et invite à privilégier la négociation. « Pas de mouvement, les syndicats ont demandé de fermer. C’est pourquoi nous avons tout fermé. Nous prions qu’ils se comprennent. C’est l’essentiel. Si la Guinée gagne, c’est dans l’intérêt des guinéens; au cas contraire aussi, c’est le malheur des guinéens. Nous n’avons aucun intérêt à déchirer ce pays. Le dialogue est la meilleure solution. Dialoguer avec son adversaire est une force, pas une faiblesse », a martelé notre interlocuteur.

Pour sa part, Mamadou Saliou Diallo, connu sous le nom de Géant, photographe de profession, invite les autorités à changer de stratégie dans la résolution des problèmes.

Mamadou Saliou Diallo dit géant, photographe de profession

« La grève est nettement suivie à Mamou et dans la règle de l’art.  Toutes les boutiques sont fermées. Pendant les autres grèves, les gens ouvraient à moitié les portes des magasins et boutiques. Mais cette fois-ci, toutes les portes sont fermées et les boutiquiers sont à la maison. Les femmes souffrent et nous les maris on ne trouve même pas la dépense. Il faut que le gouvernement  guinéen change de stratégie. Attendre à la dernière minute pour inviter les syndicalistes pour négocier, c’est anormal », a déclaré Mamadou Saliou Diallo.

Propos recueillis à Mamou par Boubacar Ramadan Barry  pour Guineematin.com

Tél : 625698919/657343939

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