Alassane Bah et lieutenant Aboubacar Kébé sont poursuivis devant le tribunal correctionnel de Dixinn (délocalisé à la mairie de Ratoma) pour « destruction d’édifices privés » au préjudice de Mamadou Aliou Barry. Mais, c’est Alassane Bah seul qui a comparu lors de la présente audience devant cette juridiction de première instance. Et, à la barre, ce prévenu a reconnu les faits mis à sa charge, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Devant ce tribunal, le plaignant, Mamadou Aliou Barry, est revenu sur les circonstances dans lesquelles le mur de sa clôture a été cassé.
« C’est le nommé Thierno Mamoudou Bah et son frère de lait Ismaël Bah qui avaient une parcelle à vendre à Kobaya afin de pouvoir voyager à l’occident (aux Etats-Unis). Donc, nous avons échangé et discuté sur le prix, mais j’avais déjà trouvé trois personnes qui voulaient aussi de ce terrain. Malheureusement ils n’ont pas eu un terrain d’entente avec ceux-ci. Donc, finalement moi j’ai trouvé un accord avec eux sur la vente de leur parcelle que j’ai acheté à 300.000.000 GNF. Mais, vu que je fais voyager des gens pour l’occident, ils m’ont demandé de les aider à voyager tous les deux. J’ai dit: ok, mais tous les deux vont payer 23 000 dollars pour que je puisse les faire voyager. Ils m’ont dit de retirer cette somme dans l’argent de la maison que j’ai achetée avec eux. Chose que j’ai faite, j’ai soustrait les 23000 dollars dans les 300.000 000GNF et il est resté un reliquat de 86.000.000 GNF et quelques. Et sur ce 86.000.000GNF et quelques qui restaient, je leur ai donné 50.000.000GNF en espèce. J’ai envoyé le sable, le gravier et autres pour clôturer ma parcelle. Et du coup, le nommé Alassane Bah, demi-frère de Thierno Mamoudou Bah et de Ismaël Bah, a détruit la clôture que j’ai construite sous instruction du lieutenant Aboubacar Kébé. Voilà pourquoi je les ai traduits en justice », a-t-il expliqué.
De son côté, le prévenu Alassane Bah, demi-frère de Thierno Mamoudou Bah et de Ismaël Bah, a reconnu les faits et a dit la raison pour laquelle il a cassé ce mur de Mamadou Aliou Barry.
« C’est dans le mois de novembre que je suis allé chez nous à Kobaya où j’ai constaté la construction d’une clôture dans notre concession (cour fermée) que nous a laissé notre feu père. Parce que je suis à Hamdallaye dans l’une des concessions que nous a laissées notre père. J’ai demandé qui a construit ce mur, personne n’a accepté de me dire qui sait. Alors je suis allé porter plainte à la gendarmerie, et ils ont convoqué l’acheteur qui n’a pas répondu ce jour. Donc, suite à ça, le lieutenant m’a suggéré d’aller à la justice. Mais, vu que c’est un héritage familial, j’ai appelé mes frères et sœurs qui m’ont dit de détruire la clôture. Donc, accompagner des maçons que j’ai cherchés, j’ai cassé le mur au nom de la famille, parce que c’est un bien commun. Mon père nous a dit avant sa mort que personne ne revend ses patrimoines qu’il a construit, car il l’a fait pour la fille », a-t-il dit.
Après avoir écouté la version du plaignant et du prévenu, le tribunal a renvoyé le dossier au 28 février 2024 pour la comparution du lieutenant Aboubacar Kébé. Une comparution sollicitée par le ministère public et la partie civile.
Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com
