Viol suivi de grossesse à Yimbaya (Conakry) : « j’ai couché avec elle une seule fois et je ne connaissais pas son âge », jure l’imam Barry

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« Je reconnais les faits. C’est dans mon lieu de travail que j’ai entretenu des relations avec elle. Elle était très attachée à moi. Je ne connaissais pas son âge. Mais, elle faisait la 10ème année. Le fait qu’il y a eu de contacts sexuels entre nous prouve que l’enfant  issu de ce contact est mon fils », a déclaré à la barre de la Cour d’appel hier, jeudi 29 février 2024, l’imam Elhadj Amadou Barry. Le leader religieux est jugé en appel pour viol suivi de grossesse sur une fille âgée de 14 ans. Au tribunal criminel de Mafanco, il avait écopé de 15 ans de réclusion criminelle, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui suit ce dossier.

Les faits se sont produits courant 2021 au quartier Yimbaya,  dans la commune de Matoto. Après sa lourde condamnation à Mafanco, l’imam de 41 ans, en détention préventive depuis le 9 décembre 2021, avait saisi la cour d’appel.

Devant cette juridiction supérieure,  l’accusé a plaidé coupable, alors qu’il avait tout nié en première instance, dénonçant à Mafanco un complot pour l’écarter dans la direction de la prière dans la mosquée de son quartier à Yimbaya.

Aujourd’hui, il reconnaît avoir couché avec la petite  à son lieu de travail, précisant que l’enfant issu de ce contact sexuel est son fils. « Je reconnais les faits. C’est dans mon lieu de travail que j’ai entretenu les relations avec elle. Elle était très attachée à moi. Je ne connaissais pas son âge. Mais, elle faisait la 10ème année. Le fait qu’il y a eu de contacts sexuels entre nous prouve que l’enfant issu de ce contact est mon fils », a-t-il déclaré à la barre de la cour d’appel de Conakry.

Et le président Sékouba Condé de demander à l’imam : on vous appelle Elhadj. Est-ce que vous avez effectué le pèlerinage ? Et pourquoi ces actes contraire à la religion ? « Oui, j’ai effectué le pèlerinage à la Mecque. J’ai fait ça. Mais, aujourd’hui, je suis abattu et je regrette » a répondu l’accusé.

Et le président de poursuivre : pourquoi avez-vous nié les faits en première instance et combien de fois avez-vous couché avec elle ? « Oui,  en première instance, j’ai nié les faits. Ce sont les gens qui me guidaient. J’ai couché avec elle une seule fois. C’était un contact sexuel non protégé », a ajouté l’imam, diplômé en Droit et en Théologie.

Au terme de cette brève déposition,  la cour a déclaré les débats clos avant de renvoyer le dossier au14 mars 2024 pour aborder la phase des réquisitions et plaidoiries.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/664 413 227

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