Comme annoncé précédemment, le procès du massacre du 28 septembre 2009 s’est poursuivi ce lundi, 4 mars 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la cour d’appel de Conakry). Et, l’audience a essentiellement porté sur les commentaires des parties au procès sur les éléments audiovisuels qui ont été projetés la semaine dernière par le tribunal. Des éléments impliquant certains accusés dans cette affaire. Le capitaine Moussa Dadis Camara (président du CNDD en 2009) a été maints cité par le parquet et la partie civile. Mais, ceci n’a visiblement pas permis d’ébranler la défense du capitaine Dadis Camara.
Dans son intervention, Me Pépé Antoine Lama a articule ses observations autour de six points. Et dès l’entame, il a tenu a préciser qu’aucun support projeté devant le tribunal n’incrimine son client.
« Le premier point, la défense du capitaine Moussa Dadis Camara observe qu’aucun support audiovisuel projeté ici ne soutient les termes de l’accusation à l’encontre du capitaine Moussa Dadis Camara. Le deuxième point, aucun support audiovisuel projeté ici n’est en contradiction avec les déclarations du capitaine Moussa Dadis Camara tant à l’instruction préparatoire que par devant votre juridiction. Le troisième point, les vidéos projetées ici et faisant allusion aux interviews du capitaine Moussa Dadis Camara décrivent évidemment qu’il a hérité d’un lourd héritage de l’armée avec ses désordres. Le quatrième point, contrairement à ce qu’on a entendu ici, le capitaine Moussa Dadis Camara a fait preuve de compassion à l’égard des victimes en décrétant deux jours de deuil national (les 29 et 30 septembre 2009), en demandant aux religieux de prier pour le repos de l’âme des disparus. Et plus loin, il a manifesté sa volonté de faire appel à la communauté internationale (…) pour mettre en place une commission d’enquête internationale… La cinquième observation porte sur la conférence de presse qui a été animée par les membres de la commission d’enquête nationale. Monsieur le président, je dois dire que je respectais ce rapport, mais après avoir entendu le contenu de ce point de presse, j’ai davantage renforcé ma conviction au sérieux qui a caractérisé ce travail. Monsieur le président, vous allez convenir avec la défense du capitaine Moussa Dadis Camara que la méthodologie qui a été décrite par les membres de cette commission à l’occasion de ce point de presse est salutaire… Le sixième et dernier point, c’est le parallèle entre les événements du 22 janvier 2007 et le 28 septembre 2009. La défense du capitaine Dadis pense qu’on veut incriminer son client parce qu’il a fait un parallèle entre ces deux événements », a déclaré Me Pépé Antoine Lama.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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