Un ressortissant guinéen a été grièvement blessé par son employeur sénégalais pour avoir réclamé ses arriérés de salaires impayés. L’acte s’est produit mardi dernier, 05 mars 2024 à Nouâdhibou, deuxième ville de la Mauritanie et chef-lieu de la région de Dakhlet.
Joint au téléphone par un reporter de Guineematin.com, Alpha Souleymane Diallo, a raconté les circonstances dans lesquelles il a reçu des coups entraînant des blessures. « J’étais à Nouakchott. Je suis arrivé à Nouâdhibou il y a de cela 3 mois. J’ai commencé à travailler avec un sénégalais du nom de Baba. J’ai travaillé pour lui durant 3 mois. On s’est entendu de me payer à la fin de chaque semaine. Après un mois, quand j’ai réclamé mon argent, il m’a donné la moitié. Je lui ai dit que cela ne m’arrange. Je suis un père de famille, j’ai ma maman, ma femme et mes enfants (à Conakry). Mon argent est parti comme ça jusqu’à 200 000 francs. La semaine passée, il m’a dit d’attendre jusqu’à ce que le travail avance, qu’il va payer tout mon argent. On a travaillé la semaine passé jusqu’au jeudi, les vendredi et samedi les banques ne travaillent pas. Le mardi quand il est venu au chantier. Je lui ai dit de me donner mon argent, il a dit de calculer, c’était 210 000. Il m’a dit, le soir je vais te donner ton argent. Le soir il m’a dit qu’il n’a pas d’argent. Je lui ai dit que ce n’est pas mon problème, moi j’ai des enfants. Il dit vient prendre ou bien amène moi là où tu veux. J’ai dit que tu ne bouges pas ici sans donner mon argent. Brusquement, il a pris le cailloux pour me cogner et j’ai perdu conscience. Il a ensuite pris un deuxième pour me blesser au niveau de la tête. Quand je me suis levé, comme il est plus gros que moi, je suis allé vers les gendarmes. Ces derniers nous nous envoyés à la gendarmerie avant de me conduire à l’hôpital. On ne m’a même pas touché à l’hôpital là-bas. Je n’ai pas été consulté, le sang coulait sur mon corps, rien n’a été fait à l’hôpital, même un coup de main. Ils ont juste prescrits des perfusions », a-t-il narré sa mésaventure.
À suivre !
Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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