Destruction d’édifices à Coyah : le directeur préfectoral de l’habitat et ses co-prévenus situés sur leur sort !

Poursuivis pour destruction d’édifices, Ousmane Lansari Sylla, directeur préfectoral de l’habitat de Coyah, et ses co-prévenus ont été déclarés non coupables. Le verdict est tombé ce jeudi, 07 mars 2024, au tribunal de première instance de Coyah, où le parquet et la partie civile ont été renvoyés à mieux se pourvoir. C’est la fin d’un feuilleton judiciaire de plus de deux ans qui a tenu en haleine les citoyens de Coyah, rapporte le correspondant de Guineematinc.om basé dans la préfecture.

Dans le verdict, rendu public ce jeudi, le tribunal de première instance de Coyah a estimé que les faits reprochés à Lansari Sylla et à co-prévenus ne sont pas constitués. Pourtant, le parquet et la partie civile étaient convaincus que les prévenus ont bien joué un rôle dans la démolition de leurs concessions lors d’un déguerpissement organisé sous le régime Alpha Condé.

Maître Mohamed Sylla, avocat de la défense, s’est réjoui de cette décision. « Je crois que c’est très simple, même si on n’a pas fait des études de Droit, mais lorsque vous entendez que les faits que l’on reproche à mes clients ne sont pas constitutifs d’infractions, cela veut dire que mes clients ne sont pas poursuivables. Donc, ils ont été purement et simplement relaxés. Et on a demandé au procureur, l’empereur des poursuites, et à la partie civile plaignante, de mieux se pourvoir. Mieux se pourvoir veut dire qu’ils ont perdu le procès. La voie qu’ils avaient empruntée contre mes clients n’était pas la bonne voie, et que mes clients ne sont pas auteurs des faits », a dit l’avocat.

Par contre, la partie civile se dit surprise par cette décision. C’est ce qu’a laissé entendre maître Salifou Béavogui, joint par téléphone, qui dit « prendre acte de cette très mauvaise décision, de cette injustice d’un autre âge et de ce que les faits ont été très mal appréciés par le tribunal. Les véritables coupables viennent d’être libérés par la justice. Alors, mieux vaut libérer un coupable que de condamner dix innocents. Et mes clients protestent avec la dernière énergie contre cette décision scandaleuse et qui sera immédiatement frappée d’appel pour que les débats reprennent dans leur entièreté devant la cour d’appel », a martelé maître Béa.

Depuis Coyah, Étienne Tamba Tenkiano Coyah pour Guineematin.com

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