Ramadan à Guéckédou: des citoyens se plaignent du prix des denrées alimentaires 

Depuis le début du mois saint du Ramadan, ce mardi 12 mars 2024, des citoyens de la commune urbaine de Guéckédou peinent à joindre les deux bouts. Une situation qui intervient quelques jours après l’annonce des autorités de la transition d’une baisse de certaines denrées de consommation courante. Interrogés par le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture, des citoyens ont exprimé leurs difficultés quotidiennes.

L’annonce de la baisse des prix de certains produits de consommation courante n’est pas suivie d’effets sur le terrain. Les plaintes des citoyens ne manquent pas.

C’est notamment le cas d’Aboubacar Sidiki Keïta, commerçant. « Compte tenu de la hausse des prix des denrées alimentaires, notamment de l’huile, du riz, etc., l’État guinéen a certes accordé une réduction, mais celle-ci est insuffisante. Nous demandons au gouvernement, en ce mois sacré de Ramadan et pendant le Carême chrétien, de réviser la situation et de ramener les prix à leur niveau antérieur. La vie est devenue chère, gagner de l’argent est difficile. Il est devenu compliqué de se nourrir, surtout avec le prix du riz qui oscille entre 370 000 et 400 000 francs guinéens. Ce qui est inabordable pour les Guinéens. Il est impératif que l’État guinéen sorte de son confort et se tourne vers son peuple », a déclaré Aboubacar Sidiki Keita, commerçant au grand marché de Yenguéma.

De son côté, le consommateur André Kamano ne constate aucune baisse des prix des denrées alimentaires. Il affirme qu’avant la prise de pouvoir par le CNRD, les prix étaient stables sur le marché. Cependant, quelques mois plus tard, les prix ont augmenté. Il exhorte les autorités en place à prendre des précautions et à faire preuve de bienveillance. « Ce mois de ramadan a mal commencé, la population souffre énormément et la situation économique est difficile : pas de travail et les entreprises privées sont en déclin. On passe toute la journée sans manger. Le soir, on a du mal à remonter l’énergie perdue. Il faut qu’on nous vienne en aide, sinon le pays va mal », martèle André Kamano, consommateur et homme d’affaires.

Depuis Guéckédou, Jules KOMBADOUNO pour Guineematin.com

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