Sénégal : Karim Wade ne participera pas à la présidentielle du 24 mars, la Cour suprême vient de rejeter son retour

Les carottes sont désormais cuites pour Karim Wade pour le scrutin présidentiel du 24 mars prochain au Sénégal. Après avoir été écarté de la liste des candidats en janvier dernier par le Conseil constitutionnel, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade vient d’être débouté par la Cour suprême sur son recours contre les décrets fixant la date de la présidentielle et la convocation du corps électoral. En audience publique ce vendredi, 15 mars 2024, ladite Cour a jugé « irrecevable » ce recours de Karim et de son parti, le PDS (parti démocratique sénégalais).

Cette décision de la Cour suprême sénégalaise était prévisible. Depuis l’annonce de l’introduction de ce recours par le PDS, de nombreux observateurs et de juristes s’étaient pressés de prêcher un rejet. Certains avaient surtout évoqué la « qualité d’agir » du PDS dans la mesure où son président n’était pas candidat, et donc pas directement concerné par le processus électoral. Mais, le PDS a quand-même tenté sa chance en dépit de tout, sans pour autant échapper aux prédictions. Son recours a été rejeté ce vendredi par la Cour Suprême qui l’a jugé « irrecevable ».

Après cette décision, les chances de Karim Wade sont quasiment nulles pour être candidat à la prochaine élection présidentielle qui doit avoir lieu dans moins de 10 jours maintenant au Sénégal. Une élection à laquelle les grosses pointures sont pour l’instant Amadou Ba (ancien Premier ministre et candidat de la coalition de la majorité présidentielle) et Bassirou Diomaye Faye (candidat du Pastef dissous de l’opposant Ousmane Sonko).

La campagne électorale a débuté le 09 mars dernier, alors que Bassirou Diomaye Faye était encore en prison. Il était détenu depuis avril 2023 pour « outrage à magistrat », mais il a recouvré sa liberté dans la nuit d’hier jeudi. Cependant, il reste encore très populaire et il bénéficie du soutien des partisans et sympathisants de son mentor Ousmane Sonko qui a été libéré en même temps que lui. Ce dernier était aussi en détention depuis juillet 2023 pour « l’appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’État, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’État, actes visant à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, vol et diffusion de fausses nouvelles ». Mais, ces infractions lui avaient été collées à la peau par le magistrat instructeur suite à son arrestation pour « vol de téléphone » d’une gendarme.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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