Guéckédou: avec un carnaval, les femmes célèbrent la journée internationale des droits des femmes en différé

Les femmes de la commune urbaine de Guéckédou ont organisé un carnaval pour célébrer en différé la Journée internationale des droits de la femme ce samedi, 16 mars 2024. La cérémonie, habituellement célébrée le 8 mars, a mobilisé les autorités préfectorales, communales, militaires et paramilitaires aux côtés de la direction préfectorale de l’Action sociale, de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la ville.

Dans son discours, Isaac Lelano, Directeur préfectoral par intérim de la Promotion de la femme, de l’enfance et des personnes vulnérables de Guéckédou, a souligné qu’au départ, un programme gouvernemental avait été lancé, obligeant toutes les femmes à célébrer la fête dans les régions administratives. Ensuite, il a dénoncé la recrudescence des cas viol avant de prodiguer d’utiles conseils aux jeunes filles.

Isaac Lelano, Directeur Préfectoral de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables de Guéckédou par intérim

« C’est la journée internationale de la femme, commémorée chaque année le 8 mars. Cette année, nous l’avons célébrée en différé car le 8 mars, nous étions à N’Zérékoré. Maintenant, pour la préfecture de Guéckédou, nous avons prévu de célébrer les 15 et 16 mars 2024 dans notre préfecture. Le 15, nous avons lancé la plateforme des associations féminines de Guéckédou, une plateforme de plaidoyer pour la consécration des droits des femmes dans notre préfecture. De plus, le Magistrat du tribunal de Guéckédou a fait une communication sur les droits économiques des femmes. Pour cette journée du 16, nous sommes ici à la maison des jeunes en présence des autorités à tous les niveaux pour écouter les plaidoiries des femmes. En tant que service de protection des femmes, dans notre préfecture, il y a une recrudescence des cas de viol, c’est un fait marquant. Cependant, les autorités à tous les niveaux se mobilisent pour lutter contre ce fléau à travers des instructions au niveau juridictionnel et des officiers de police judiciaire (OPJ). Tout est mis en place pour poursuivre les auteurs et les amener devant la justice. Je demande aux filles de ne pas se lancer dans une relation qu’elles ne connaissent pas et d’être prudentes, de contrôler leurs mouvements et leurs sorties afin d’éviter bien des problèmes », a conseillé Isaac Lelano, Directeur Préfectoral de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables de Guéckédou par intérim.

De son côté, Madame Rose Makendö Tenguiano, chef de section de l’éducation non formelle à la DPE de Guéckédou, qualifie la journée du 8 mars comme une journée de joie, de paix et de droits pour les femmes.

Rose Makendö Tenguiano, chef de section de l’éducation non formelle à la DPE de Guéckédou

« Il y a des droits qui nous appartiennent, mais que nous ne connaissons pas. Pour les découvrir, il est nécessaire de participer à cette fête, d’écouter et de commencer à imaginer qu’elle est ma place dans la famille et dans la communauté. Pour les femmes qui ne connaissent pas encore leurs droits, je les invite à se joindre à nous lors de ces occasions. En effet, la femme est la lumière de la société. À l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, elle devrait assister à ces événements et se souvenir de cette journée même après le 8 mars. Peu importe les préoccupations du moment, elle devrait venir écouter les conseils et les instructions donnés par ses camarades femmes et célébrer avec elles », a martelé Madame Rose Makendö Tenguiano.

Il est à noter que cette célébration en différé du 8 mars s’est clôturée par des matchs de gala de football.

Depuis Guéckédou, Jules KOMBADOUNO pour Guineematin.com 

Tél. : 624 467 573

Facebook Comments Box