Le prévenu Oumar Tely Bah, jugé pour abus de confiance au tribunal de première instance de Dixinn, risque un an d’emprisonnement. C’est en tout cas la peine requise récemment à son encontre par le parquet à l’audience correctionnelle. Il est poursuivi pour avoir vendu une moto qui lui avait été confiée par son ami Mamadou Bah, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Interrogé à la barre, Oumar Tely Bah, né en 2003 à Kindia, mécanicien de profession, raconte : « Adama Bah me devait de l’argent. Il m’a confié sa moto. Quand il est revenu, j’ai dit que la moto ne bougeait pas sans mon argent. Je l’ai vendue à 1 million 500 mille GNF. Ces motos sont vendues normalement à 7 millions GNF », a dit le prévenu.
Mamadou Adama Bah, partie civile dans ce dossier, soudeur de profession, domicilié à Simbaya gare, raconte ce qui s’est passé. « Ce n’est pas moi qui ai porté plainte contre lui. J’étais en prison, enfermé à Taouyah pour une bagarre. Je lui ai demandé de garder ma moto pour ne pas que celui à qui je l’avais confiée parte avec elle. Mais, il a fait ce que je craignais. Lui, il a vendu la moto pour partir à l’aventure… On avait discuté jusqu’à trouver un consensus pour ne pas arriver ici. Car à son retour, il m’a dit qu’il regrette son acte. On a décidé qu’il allait me payer une somme pour me soulager. On a décidé d’aller signer dans un commissariat. Quand nous sommes arrivés, il m’a dit de l’attendre sur le banc, et il est parti. Quelques minutes plus tard, il est venu avec un officier, le plus haut gradé du commissariat pour lui dire « c’est lui. Il me doit 1 million 500 mille GNF’’. Il m’a indexé. J’ai eu brusquement peur. C’est quand nous sommes allés sur la table pour les explications que les gendarmes ont compris que c’est moi la victime. Lui, il a été mis en détention immédiatement. Moi aussi, j’ai dit que maintenant, je veux récupérer ma moto… C’est pourquoi nous sommes là », a-t-il expliqué, tout en réclamant sa moto, ou la somme de 5 millions GNF.
Dans ses réquisitions, le représentant du ministère public a dit que les faits d’abus de confiance sont établis à l’encontre du prévenu. Pour la répression, le procureur va demander la condamnation de Oumar Tely Bah à une peine d’un an d’emprisonnement.
Pour sa propre défense, le prévenu va solliciter la clémence du tribunal. « Ce que j’ai à dire au tribunal, c’est de me laisser sortir pour que je puisse rembourser son argent ».
Le dossier est renvoyé à demain 19 mars 2024 pour décision être rendue.
Kadiatou Barry pour Guineematin.com
