Le conseil communal de la commune urbaine de Faranah a tenu sa session budgétaire de l’année 2024, dans la journée d’hier, jeudi 21 mars. Les conseillers ont adopté à l’unanimité un budget prévisionnel de 2 milliards 543 millions 500 mille francs guinéens. Outre les conseillers communaux, la rencontre a réuni les acteurs sociopolitiques, la société civile, les groupements, les autorités préfectorales, les chefs de quartiers. Des appels ont été lancés aux citoyens d’accompagner la commune dans la mobilisation des recettes pour pouvoir réaliser des projets à leur bénéfice, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
A la fin des travaux, Oumar Camara, maire de la commune urbaine de Faranah, a dévoilé l’objectif de cette session avant de faire une invite à la population.
« L’objectif de cette session était de présenter notre prévision budgétaire dans l’exercice 2024. Nous avons profité pour décliner un peu les activités que nous avons eu à réaliser en 2023 avec les coûts y afférents et aussi voir quelles sont les activités que nous devons réaliser. A la suite de cette projection, il y a eu un extrait du Programme annuel d’investissement (PAI). On s’est entendu sur ça et le conseil a voté à l’unanimité. Pour le moment, il y a neuf (9) activités qui sont inscrites dans le PAI que la commune doit réaliser dans l’exercice 2024. Contrairement aux années précédentes, le budget prévisionnel de 2024 connait une diminution. Il se chiffre à 2 milliards 543 millions 500 mille francs guinéens. Parce que on a vu qu’on faisait de grandes prévisions, mais le taux de mobilisation est toujours resté faible. Je dis à la population que payer l’impôt, c’est de participer au développement de son pays, de sa localité. Les autres collectivités que nous apprécions aujourd’hui ne se sont développées qu’à partir des taxes et des recettes mobilisées. Si on veut être comme ces collectivités, il faudrait bien qu’on accepte aussi de s’acquitter de son devoir fiscal », a déclaré le maire.
De son côté, le représentant du préfet à cette session, Mamady Saran Camara, directeur des microréalisations, a invité les administrateurs de marchés et tous les acteurs concernés à accompagner la commune dans la mobilisation des recettes.
« Le budget qui vient d’être voté comprend le volet recettes et le volet fonctionnement. Cette recette ne peut pas être mobilisée sans l’appui de la population. La réalité de la recette dépend des contribuables qui sont les marchés, les gares routières, les redevances forestières… Donc, je lance un appel à la population, à l’administrateur du marché, aux différents syndicats de transports, si nous voulons que la commune travaille, il faut qu’ils mobilisent les recettes, et la mobilisation des recettes dépend du payement des taxes et des impôts. Cette année, nous sommes dans une période de transition, la mobilisation des ressources au niveau des partenaires est très faible, mais les communes doivent vivre dans leurs propres recettes », a-t-il laissé entendre.
Au nom des participants, Fodé Saloum Oularé a exprimé leur volonté d’accompagner le conseil communal dans ses projets de développement. « Nous savons bien que vous êtes confrontés à d’énormes difficultés liées à la réalisation de vos rêves pour nous les citoyens de la commune urbaine. Nous nous engageons à vous accompagner. Nous allons multiplier les séances de sensibilisation des citoyens pour qu’ils acceptent de payer l’impôt et les taxes », a-t-il promis.
Il faut retenir que malgré les multiples sensibilisations menées par ce conseil communal, certains citoyens, notamment les commerçants ou les concessionnaires, restent toujours réticents pour le paiement des impôts et taxe Un handicap pour le développement du Sankaran.
De Faranah, Bangoura Mamadouba pour Guineematin.com
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